Main

Bizet: Carmen (Full Opera)

Georges Bizet - Carmen 📖 FR/ENG libretto: http://bit.ly/CarmenLibretto 👉 SYNOPSIS: http://bit.ly/CarmenSynopsis 🎵 Buy the MP3 album on the Halidon Music Store: http://bit.ly/3ixoFtw 🎧 Stream it on Spotify: http://spoti.fi/38nikgZ 🍎 iTunes/Apple Music: http://apple.co/2L8IKu5 💿 Order "50 Arias Operas" (3 CD Box- Set) on Amazon✨: https://lnk.to/50OperaArias 🛍️Visit the Halidon shop on Amazon : https://lnk.to/StoreHalidon These recordings are available for sync licensing in web video productions, corporate videos, films, ads and music compilations. For further information and licensing please contact info@halidononline.com. 👉 The HalidonMusic Sync Licensing platform is now live at https://licensing.halidonmusic.com 📧 Subscribe to our newsletter and get a 20% discount for 10 days: https://www.halidonmusic.com/en/newsletter.html ☕If you like what we do and would like to support us, you can now buy us a coffee: https://www.buymeacoffee.com/halidonmusic. Donations will go towards keeping the YouTube channel going and funding new recording sessions with our amazing team of artists. Thank you! 🙏 Orquesta Reino de Aragón Coro Amici Musicae Conductor: Ricardo Casero Scene director: Kike Llorca / Emilio López Carmen: Irena Parlov Don José: Javier Agulló Micaela: Anastassiya Kozhukharova Escamillo: Vicent Antequera Frasquita: Ariadna Martínez Mercedes: Beatriz Gimeno Zúñiga: Boni Carrillo Morales: Boro Giner Dancaire: Boro Giner Remendado: José Manuel Delicado Bailarín: Juan Carlos Sánchez #bizet #carmen #opera

HALIDONMUSIC

3 years ago

chœur: Sur la place, chacun passe, chacun vient, chacun va ; drôles de gens que ces gens-là ! Drôles de gens, drôles de gens que ces gens-là ! Drôles de gens Moralès: À la porte du corps de garde, pour tuer le temps, on fume, on jase, l'on regarde passer les passants. Sur la place chacun passe, chacun vient, chacun va ; Sur la place chacun passe, chacun vient, chacun va ; drôles de gens que ces gens-là ! Drôles de gens, drôles de gens que ces gens-là ! Moralès: Regardez donc cette petite qui sem
ble vouloir nous parler. Voyez, elle tourne, elle hésite. soldats: À son secours il faut aller ! Que cherchez-vous, la belle ? Micaëla: Moi, je cherche un brigadier. Je suis là, voilà ! Mon brigadier à moi s'appelle Don José...le connaissez-vous ? Don José ? Nous le connaissons tous. Vraiment ! Est-il avec vous, je vous prie ? Il n'est pas brigadier dans notre compagnie. Alors, il n'est pas là ? Non, ma charmante, il n'est pas là. Mais tout à l'heure il y sera, il y sera quand la garde montante
remplacera la garde descendante. Il y sera quand la garde montante remplacera la garde descendante. Mais en attendant qu'il vienne, voulez-vous, la belle enfant, voulez-vous prendre la peine d'entrer chez nous un instant ? Chez vous ? Chez nous. Chez vous ? Chez nous. Non pas, non pas. Grand merci, messieurs les soldats. Entrez sans crainte, mignonne, je vous promets qu'on aura, pour votre chère personne, tous les égards qu'il faudra. Je n'en doute pas ; cependant je reviendrai, je reviendrai, c
'est plus prudent. Je reviendrai quand la garde montante remplacera la garde descendante. Il faut rester car la garde montante va remplacer la garde descendante. Vous resterez ! Non pas ! non pas ! Vous resterez ! Non pas! non pas ! Vous resterez ! Au revoir, messieurs les soldats ! L'oiseau s'envole, on s'en console. Reprenons notre passe-temps et regardons passer les gens. Sur la place, chacun passe chacun vient, chacun va ; drôles de gens que ces gens-là ! drôles de gens drôles de gens que ce
s gens-là ! [chœur] Avec la garde montante, nous arrivons, nous voilà. Sonne, trompette éclatante ! Taratata, taratata ! Nous marchons la tête haute comme de petits soldats, marquant sans faire de faute, une, deux, marquant le pas. Les épaules en arrière et la poitrine en dehors, les bras de cette manière tombant tout le long du corps. Avec la garde montante, nous arrivons, nous voilà. Sonne, trompette éclatante ! Taratata, taratata ! Taratata, taratata ! Nous marchons la tête haute comme de pet
its soldats, marquant sans faire de faute, une, deux, marquant le pas. Les épaules en arrière et la poitrine en dehors, les bras de cette manière tombant tout le long du corps. Et la garde descendante rentre chez elle et s'en va, sonne, trompette éclatante ! Taratata, taratata ! Nous marchons la tête haute comme de petits soldats marquant sans faire de faute, une, deux, marquant le pas. Taratata, taratata ! Taratata, taratata ! La cloche a sonné, nous, des ouvrières nous venons ici guetter le re
tour; Et nous vous suivrons, brunes cigarières, en vous murmurant des propos d'amour. En vous murmurant des propos d'amour. Des propos d'amour. Des propos d'amour. Voyez-les ! Regards impudents, mines coquettes, fumant toutes du bout des dents la cigarette. Dans l'air, nous suivons des yeux la fumée, la fumée, qui vers les cieux monte, monte par fumée. Cela monte gentiment à la tête, à la tête, tout doucement cela vous met l'âme en fête ! Le doux parler des amants, c'est fumée ! Leurs transports
et leurs serments, c'est fumée ! Le doux parler des amants, c'est fumée ! C'est fumée ! Dans l'air, nous suivons des yeux nous suivons des yeux la fumée, la fumée, la fumée qui monte en tournant, en tournant vers les cieux! La fumée! La fumée! Mais nous ne voyons pas la Carmencita. La voilà, la voilà, la voilà, la voilà la Carmencita. Carmen, sur tes pas, nous nous pressons tous; Carmen, sois gentille, au moins réponds-nous Et dis-nous quel jour tu nous aimeras. Carmen, dis-nous quel jour tu no
us aimeras! Carmen: Quand je vous aimerai ? Ma foi, je ne sais pas. Peut-être jamais, peut-être demain; Mais pas aujourd'hui, c'est certain. L'amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser, et c'est bien en vain qu'on l'appelle s'il lui convient de refuser. Rien n'y fait; menace ou prière, l'un parle bien, l'autre se tait; et c'est l'autre que je préfère, il n'a rien dit, mais il me plaît. L'amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser, et c'est bien en vain qu'on l'appelle,
s'il lui convient de refuser. L'amour est enfant de bohème, il n'a jamais connu de loi : Si tu ne m'aimes pas, je t'aime ; si je t'aime, prends garde à toi ! Prends garde à toi ! Si tu ne m'aimes pas, si tu ne m'aimes pas, je t'aime. Prends garde à toi ! Et si je t'aime, si je t'aime prends garde à toi! L'amour est enfant de bohème, il n'a jamais, jamais connu de loi : Si tu ne m'aimes pas, je t'aime ; si je t'aime, prends garde à toi ! Prends garde à toi ! Si tu ne m'aimes pas, si tu ne m'aime
s pas, je t'aime. Prends garde à toi! Et si je t'aime, si je t'aime, prends garde! L'oiseau que tu croyais surprendre battit de l'aile et s'envola. L'amour est loin, tu peux l'attendre; Tu ne l'attends plus, il est là ! Tout autour de toi, vite, vite, il vient, s'en va, puis il revient. Tu crois le tenir, il t'évite, Tu crois l'éviter, il te tient. Tout autour de toi vite, vite, il vient, s'en va, puis il revient. Tu crois le tenir, il t'évite, tu crois l'éviter, il te tient. L'amour est enfant
de bohème, il n'a jamais, jamais connu de loi: Si tu ne m'aimes pas, je t'aime ; si je t'aime, prends garde à toi ! Prends garde à toi ! Si tu ne m'aimes pas, si tu ne m'aimes pas, je t'aime Prends garde à toi ! Et si je t'aime, si je t'aime prends garde à toi ! L'amour est enfant de bohème, il n'a jamais, jamais connu de loi; si tu ne m'aimes pas, je t'aime; Si je t'aime, prends garde à toi! Prends garde à toi! Si tu ne m'aimes pas, si tu ne m'aimes pas, je t'aime. Prends garde à toi! Et si je
t'aime, si je t'aime, prends garde à toi! Carmen, sur tes pas nous nous pressons tous Carmen, sois gentille, au moins réponds-nous! Réponds-nous! O Carmen! Sois gentille, au moins réponds-nous! L'amour est enfant de bohème, il n'a jamais, jamais connu de loi: Si tu ne m'aimes pas, je t'aime! Si je t'aime, prends garde à toi! Quels regards! Quelle effronterie ! Cette fleur-là m'a fait l'effet d'une balle qui m'arrivait ! Le parfum en est fort et la fleur est jolie ! Et la femme... S'il est vraime
nt des sorcières c'en est une certainement. José ! Micaëla ! Me voici ! Quelle joie ! C'est votre mère qui m'envoie. Parle-moi de ma mère ! Parle-moi de ma mère ! J'apporte de sa part, fidèle messagère, cette lettre... Une lettre ! Et puis un peu d'argent pour ajouter à votre traitement. Et puis... Et puis ? Et puis... vraiment je n'ose, et puis, encore une autre chose qui vaut mieux que l'argent et qui pour un bon fils aura sans doute plus de prix. Cette autre chose, quelle est-elle ? Parle don
c. Oui, je parlerai ; ce que l'on m'a donné je vous le donnerai. Votre mère avec moi sortait de la chapelle et c'est alors qu'en m'embrassant : « Tu vas », m'a-t-elle dit, « t'en aller à la ville ; La route n'est pas longue, une fois à Séville, tu chercheras mon fils, mon José, mon enfant. Tu chercheras mon fils, mon José, mon enfant. Et tu lui diras que sa mère songe nuit et jour à l'absent, qu'elle regrette et qu'elle espère, qu'elle pardonne et qu'elle attend. Tout cela, n'est-ce pas, mignonn
e, de ma part tu le lui diras ; et ce baiser que je te donne de ma part tu le lui rendras. » Un baiser de ma mère ! Un baiser pour son fils ! Un baiser de ma mère ! Un baiser pour son fils ! José, je vous le rends, comme je l'ai promis. Ma mère, je la vois ! Oui, je revois mon village ! Ô souvenirs d'autrefois, doux souvenirs du pays ! Sa mère, il la revoit ! Il revoit son village ! Ô souvenirs d'autrefois ! Souvenirs du pays ! Vous remplissez son cœur de force et de courage ! Ô souvenirs chéris
! Sa mère, il la revoit, il revoit son village ! Qui sait de quel démon j'allais être la proie ! Même de loin, ma mère me défend, et ce baiser qu'elle m'envoie, ce baiser qu'elle m'envoie écarte le péril et sauve son enfant ! Quel démon ? Quel péril ? Je ne comprends pas bien. Que veut dire cela ? Rien ! Rien ! Parlons de toi, la messagère. Tu vas retourner au pays ? Oui, ce soir même : demain je verrai votre mère. Tu la verras ! Et bien, tu lui diras : que son fils l'aime et la vénère et qu'il
se repent aujourd'hui ; il veut que là-bas sa mère soit contente de lui ! Tout cela, n'est-ce pas, mignonne, de ma part, tu le lui diras, et ce baiser que je te donne, de ma part tu le lui rendras. Oui, je vous le promets, de la part de son fils José je le rendrai comme je l'ai promis. Ma mère, je la vois ! Oui je revois mon village! Ô souvenirs d'autrefois, doux souvenirs du pays! Sa mère, il la revoit! Il revoit son village! Ô souvenirs d'autrefois! Souvenirs du pays! Vous remplissez son coeu
r de force et de courage. Ô souvenirs chéris ! Sa mère il la revoit, il revoit son village ! Oui, je te revois ô mon village ! Ô souvenirs, souvenirs de pays ! Vous remplissez son coeur de courage, e commence à me faire bien vieille Je revois mon village ! Ô souvenirs chéris ! Je revois mon village ! Ô souvenirs chéris ! Vous me rendez tout mon courage, ô souvenirs du pays! Attends ! Je vais lire sa lettre. "Mon enfant, je commence à me faire bien vieille et tu devrais penser aussi à te marier.
Je sais bien celle que je te conseillerais de choisir : c'est l'une qui te porte ma lettre." Il vaut mieux que je ne sois pas là! "Il n'y en a pas de plus sage ni de plus gentille..." Ne crains rien, ma mère, ton fils t'obéira, fera ce que tu lui dis ; j'aime Micaëla, je la prendrai pour femme. Quant à tes fleurs, sorcière infâme ! Zuniga: Que se passe-t-il donc là-bas? Première groupe: Au secours ! Au secours ! N'entendez-vous pas ? Deuxième groupe: Au secours ! Au secours ! Messieurs les solda
ts ! pg: C'est la Carmencita ! dg: Non, non, ce n'est pas elle ! pg: C'est la Carmencita ! dg: Non, non, ce n'est pas elle ! pg: Si fait, si fait, c'est elle ! Elle a porté les premiers coups ! dg: Ne les écoutez pas ! Monsieur, écoutez-nous ! Toutes les femmes: Écoutez-nous ! Écoutez-nous ! Écoutez-nous, monsieur ! Monsieur, écoutez-nous ! dg: La Manuelita disait, et répétait à voix haute qu'elle achèterait sans faute un âne qui lui plaisait. pg: Alors la Carmencita, railleuse à son ordinaire,
dit : « Un âne, pourquoi faire ? Un balai te suffira. » dg: Manuelita riposta, et dit à sa camarade : « Pour certaine promenade, mon âne te servira ! - » pg: « - Et ce jour-là tu pourras à bon droit faire la fière ; deux laquais suivront derrière, t'émouchant à tour de bras !» Toutes les femmes: Là-dessus, toutes les deux se sont prises aux cheveux ! Toutes les deux, toutes les deux se sont prises aux cheveux ! Zuniga: Au diable tout ce bavardage ! Au diable tout ce bavardage ! Prenez, José, deu
x hommes avec vous et voyez là-dedans qui cause ce tapage. Première groupe: C'est la Carmencita ! Deuxième groupe: Non, non, ce n'est pas elle ! pg: C'est la Carmencita ! dg: Non, non, ce n'est pas elle ! pg: Si fait, si fait, c'est elle ! dg: Pas du tout ! pg: Si fait, c'est elle ! [dg] Pas du tout ! Zuniga: Holà ! Éloignez-moi toutes ces femmes-là ! Toutes les femmes: Monsieur ! Monsieur ! Ne les écoutez pas ! Monsieur ! Écoutez-nous ! Écoutez-nous ! Écoutez-nous ! Monsieur ! Écoutez-nous ! pg
: C'est la Carmencita qui porta les premiers coups ! dg: C'est la Manuelita qui porta les premiers coups ! pg: La Carmencita ! dg: La Manuelita ! pg: La Carmencita ! dg: La Manuelita ! pg: Si ! dg: Non ! pg: Si ! Si ! Si ! dg: Non ! Non ! Non ! pg: Carmencita ! dg: Manuelita ! Soldats: Taisez-vous, éloignez-vous ! [] des injures d'abord, puis à la fin des coups ; une femme blessée. Et par qui ? Mais par elle. Vous entendez. Que nous répondez-vous ? Tralalalala, coupe-moi, brûle-moi, je ne te dir
ai rien ; tralalalala, je brave tout - le feu, le fer et le ciel même ! Fais-nous grâce de tes chansons, et puisque l'on t'a dit de répondre, réponds ! Tralalalala, mon secret, je le garde, et je le garde bien ! Tralalalala, j'en aime un autre et meurs en disant que je l'aime. Puis tu le prends sur ce ton, tu chanteras ton air aux murs de la prison. chœur: En prison ! En prison ! La peste ! Décidément vous avez la main leste ! Tralalalala... C'est dommage, c'est grand dommage, car elle est genti
lle vraiment ! Mais il faut bien la rendre sage... Attachez ces deux jolis bras. Où me conduirez-vous ? À la prison, et je n'y puis rien faire. Vraiment, tu n'y peux rien faire ! Non, rien! J'obéis à mes chefs. Eh bien, moi, je sais bien qu'en dépit de tes chefs eux-mêmes tu feras tout ce que je veux, et cela parce que tu m'aimes ! Moi, t'aimer? Oui, José ! La fleur dont je t'ai fait présent, tu sais, la fleur de la sorcière, tu peux la jeter maintenant. Le charme opère ! Ne me parle plus, tu m'
entends ? Ne parle plus, je le défends ! Près des remparts de Séville, chez mon ami Lillas Pastia, j'irai danser la séguedille, et boire du manzanilla. J'irai chez mon ami Lillas Pastia ! Oui, mais toute seule on s'ennuie, et les vrais plaisirs sont à deux. Donc, pour me tenir compagnie, j'emmènerai mon amoureux ! Mon amoureux... il est au diable : je l'ai mis à la porte hier. Mon pauvre cœur très consolable, mon cœur est libre comme l'air. J'ai des galants à la douzaine, mais ils ne sont pas à
mon gré. Voici la fin de la semaine, qui veut m'aimer ? Je l'aimerai. Qui veut mon âme ? Elle est à prendre ! Vous arrivez au bon moment ! Je n'ai guère le temps d'attendre, car avec mon nouvel amant... Près des remparts de Séville, chez mon ami Lillas Pastia, j'irai danser la séguedille, et boire du manzanilla. Oui, j'irai chez mon ami Lillas Pastia ! Tais-toi ! Je t'avais dit de ne pas me parler ! Je ne te parle pas, je chante pour moi-même, je chante pour moi-même et je pense... Il n'est pas
défendu de penser ! Je pense à certain officier, je pense à certain officier, qui m'aime, et qu'à mon tour, oui, qu'à mon tour je pourrais bien aimer ! Carmen ! Mon officier n'est pas un capitaine, pas même un lieutenant. Il n'est que brigadier, mais c'est assez pour une bohémienne, et je daigne m'en contenter ! Carmen, je suis comme un homme ivre, si je cède, si je me livre, ta promesse, tu la tiendras, ah ! Si je t'aime, Carmen, Carmen, tu m'aimeras ? C: Oui... J: Chez Lillas Pastia... C: Nous
danserons J: Tu le promets ! C: la séguedille J: Carmen... C: en buvant du manzanilla. J: Tu le promets ! Ah ! Près des remparts de Séville, chez mon ami Lillas Pastia, nous danserons la séguedille, et boirons du manzanilla. Tralalala... Voici l'ordre; partez, et faites bonne garde. En chemin je te pousserai, je te pousserai aussi fort que je le pourrai; laisse-toi renverser... Le reste me regarde! L'amour est enfant de Bohême, il n'a jamais, jamais connu de loi; si tu ne m'aimes pas, je t'aime
; si je t'aime, prends garde à toi ! Si tu ne m'aimes pas, si tu ne m'aimes pas, je t'aime! Mais si je t'aime, si je t'aime, prends garde à toi! Les tringles des sistres tintaient avec un éclat métallique et sur cette étrange musique les zingarellas se levaient. Tambours de basque allaient leur train, et les guitares forcenées grinçaient sous des mains obstinées, même chanson, même refrain. Même chanson, même refrain. Tralalalala... Tralalalala... Les anneaux de cuivre et d'argent reluisaient su
r les peaux bistrées ; d'orange et de rouge zébrées les étoffes flottaient au vent. La danse au chant se mariait, la danse au chant se mariait, d'abord indécise et timide, plus vive ensuite et plus rapide. Cela montait, montait, montait ! Tralalalala... Les bohémiens à tour de bras de leurs instruments faisaient rage, et cet éblouissant tapage ensorcelait les zingaras ! Sous le rythme de la chanson, sous le rythme de la chanson, ardentes, folles, enfiévrées, elles se laissaient, enivrées, emport
er par le tourbillon ! Tralalalala... Tralalalala... Pastia ! Je regrette, messieurs les officiers, mais il commence à se faire tard et je suis obligé d'observer les règlements. Les règlements ? Votre auberge est le rendez-vous de tous les contrebandiers de la province. Enfin, nous avons le temps, avant l'appel, d'aller dîner au théâtre. Vous y viendrez avec nous, les belles ? Non, messieurs, nous restons ici. Bon, et toi Mercédès ? Mercédès: C'est impossible. Et toi, Carmen ? Carmen: Non, je re
fuse. Tu... m'en veux car j'ai eu la cruauté de t'envoyer à la prison. Mercédès: Elle en est sortie ? Carmen: Tout est bien, messieurs, tout est bien. chœur: Vivat ! Vivat le Toréro ! Vivat ! Vivat le Toréro ! Vivat ! Vivat Escamillo ! Vivat ! Vivat Escamillo ! Vivat ! Vivat ! Vivat ! Une promenade aux flambeaux ! C'est le vainqueur des courses de Grenade. Voulez-vous avec nous boire, mon camarade? À vos succès anciens, à vos succès nouveaux ! Vivat ! Vivat le Toréro ! chœur: Vivat ! Vivat le To
réro ! Vivat ! Vivat Escamillo ! chœur: Vivat ! Vivat Escamillo ! Vivat ! Vivat ! Vivat ! Vivat ! Votre toast, je peux vous le rendre, señors, señors, car avec les soldats, les toréros peuvent s'entendre, pour plaisirs ils ont les combats ! Le cirque est plein, c'est jour de fête, le cirque est plein du haut en bas. Les spectateurs perdant la tête. Les spectateurs s'interpellent à grand fracas ! Apostrophes, cris et tapage poussés jusques à la fureur ! Car c'est la fête du courage ! C'est la fêt
e des gens de cœur ! Allons ! En garde ! Allons ! Allons ! Ah ! Toréador, en garde ! Toréador, toréador ! Et songe bien, oui, songe en combattant, qu'un œil noir te regarde et que l'amour t'attend ! Toréador, l'amour, l'amour t'attend ! tout le monde: Toréador, en garde ! Toréador, toréador ! Et songe bien, songe bien, oui, songe en combattant, qu'un oeil noir te regarde et que l'amour l'amour, l'amour t'attend ! Tout d'un coup, on fait silence, on fait silence... Ah! Que se passe-t-il? Plus de
cris, c'est l'instant! Plus de cris, c'est l'instant! Le taureau s'élance en bondissant hors du toril! Il s'élance! Il entre, il frappe... un cheval roule, entraînant un picador. «Ah bravo toro!», hurle la foule. Le taureau va... il vient... il vient et frappe encor ! En secouant ses banderilles, plein de fureur, il court ! Le cirque est plein de sang ! On se sauve, on franchit les grilles ; c'est ton tour maintenant. Allons, en garde ! Allons ! Allons ! Ah ! Toréador, en garde ! Toréador, toréa
dor ! Et songe bien, oui songe en combattant qu'un oeil noir te regarde et que l'amour t'attend. Toréador, l'amour, l'amour t'attend ! Toréador, en garde ! Toréador ! Toréador ! Et songe bien, oui, songe en combattant, qu'un oeil noir te regarde et que l'amour, toréador, l'amour, l'amour t'attend ! Mercédès: L'amour ! Escamillo: L'amour! Frasquita: L'amour! Escamillo: L'amour! Carmen: L'amour! Escamillo: L'amour! tout le monde: Toréador, Toréador! L'amour t'attend ! Dis-moi ton nom, et la premiè
re fois que je frapperai le taureau, ce sera ton nom que je prononcerai. Carmen, Carmencita, comme tu voudras. Zuniga: Nous partons avec vous, torero. Pastia: Monsieur, pardonnez-moi, mais je vous avais déjà dit que vous deviez partir. Zuniga: C'est bien... je pars. Parlez, de tout à l'heure. Je ne te conseille pas de revenir... Je verrais tout de même. Mercédès: Va ! Frasquita: Pastia, pourquoi étais-tu si pressé de les faire partir ? Le Dancaïre et le Remendado sont là, ils ont à vous parler.
Eh bien, les nouvelles ? Dancaïre: Nous arrivons de Gibraltar... Nous avons arrangé l'embarquement de marchandises anglaises. Vous allez partir avec nous... parce-que nous avons besoin de vous Pour porter les ballots? Nous avons en tête une affaire. Est-elle bonne, dites-nous? Elle est admirable, ma chère, mais nous avons besoin de vous. Remendado: Oui, nous avons besoin de vous. De nous ? De vous ! Quoi, vous avons besoin de nous ? De nous ? De vous ! Oui, nous avons besoin de vous ! Car nous l
'avouons humblement, et fort respectueusement, oui, nous l'avouons humblement. Quand il s'agit de tromperie, de duperie, de volerie, il est toujours bon, sur ma foi, d'avoir les femmes avec soi. Et sans elles, mes toutes belles, on ne fait jamais rien de bien ! Quoi, sans nous jamais rien de bien, sans nous, quoi! Jamais rien de bien ? N'êtes-vous pas de cet avis ? Si fait, je suis de cet avis. N'êtes-vous pas de cet avis ? Si fait, je suis de cet avis. Si fait, vraiment, je suis de cet avis. Qu
and il s'agit de volerie, il est toujours bon, sur ma foi, d'avoir les femmes avec soi. Et sans elles, les toutes belles, on ne fait jamais rien de bien ! Et sans elles, les toutes belles, on ne fait jamais rien de bien ! Oui, quand il s'agit de tromperie, de duperie, de volerie, il est toujours bon, sur ma foi, d'avoir les femmes avec soi ! Oui, sur ma foi, sur ma foi, sur ma foi il est toujours, toujours bon d'avoir les femmes avec soi! C'est dit, alors ; vous partirez ? Mercédès: Quand vous v
oudrez. Frasquita: Quand vous voudrez. Mais... tout de suite. Carmen: Ah! Permettez, permettez. S'il vous plaît de partir, partez. Mais je ne suis pas du voyage ; Je ne pars pas... Je ne pars pas. Carmen, mon amour, tu viendras, et tu n'auras pas le courage de nous laisser dans l'embarras. Ah! ma Carmen, oui tu viendras ! Mais au moins la raison, Carmen, tu la diras. La raison ! La raison ! Je la dirai certainement... Voyons ! La raison, c'est qu'en ce moment... Eh bien ? Eh bien ? Je suis amour
euse ! Qu'a-t-elle dit, qu'a-t-elle dit ? Elle dit qu'elle est amoureuse ! Amoureuse ! Oui ! Voyons, Carmen, sois sérieuse. Amoureuse à perdre l'esprit ! Oui ! La chose, certes, nous étonne, mais ce n'est pas le premier jour où vous aurez su, ma mignonne, faire marcher de front le devoir, le devoir et l'amour... faire marcher le devoir et l'amour. Mes amis, je serais fort aise de partir avec vous ce soir ; mais cette fois, ne vous déplaise, il faudra que l'amour passe avant le devoir... ce soir
l'amour passe avant le devoir! Ce n'est pas là ton dernier mot ? Absolument ! Il faut que tu te laisses attendrir ! Il faut venir, Carmen ! Il faut venir ! Pour notre affaire, c'est nécessaire ; car entre nous... Quant à cela, j'admets bien avec vous: Quand il s'agit de tromperie, de duperie, de volerie, il est toujours bon, sur ma foi, d'avoir les femmes avec soi. Et sans elles, les toutes belles, on ne fait jamais rien de bien ! Et sans elles, les toutes belles, on ne fait jamais rien de bien
! Oui, quand il s'agit de tromperie, de duperie, de volerie, il est toujours bon, sur ma foi, d'avoir les femmes avec soi ! Oui, sur ma foi, sur ma foi, sur ma foi, il est toujours, toujours bon d'avoir les femmes avec soi, toujours les femmes avec soi ! Ah ! Amoureuse ! Ce n'est pas une raison cela, Carmen. Je ne t'ai jamais vue comme cela ; Qui attends-tu, donc ? Un soldat qui m'a rendu service... Ce soldat qui était en prison? Oui ! Ton soldat aura eu peur ; Je parie: Il ne viendra pas. Ne pa
rie pas, tu perdrais... Tu devras décider ton dragon à venir avec nous. Ah ! Si cela se pouvait ! Mais mantenant n'espérez: Allez, allez, allez ! Allez ! José de loin: Halte-là ! Qui va là ? Dragon d'Alcala ! Où t'en vas-tu par là, Dragon d'Alcala ? Je m'en vais faire mordre la poussière à mon adversaire. S'il en est ainsi, passez, mon ami. Affaire d'honneur, affaire de cœur, pour nous tout est là, Dragons d'Alcala ! Enfin... te voilà. Je viens de sortir de prison. Qui t'empêchait de sortir plus
tôt? Je t'ai envoyé une lime ! Pour toi, je retournerai. Tu m'en veux ? Je t'adore. Ah ! Ton lieutenant était ici tout à l'heure. Avec d'autres officiers, ils nous ont fait danser. Tu as dancé ? Oui ! Et ton lieutenant s'est permis de me dir qu'il m'adorait. Carmen... Qu'est-ce que tu as ? Serais-tu jaloux ? Oui, je suis jaloux ! Ah bien, ça ne fait rien... Je vais dancer pour toi, tout seul. Je vais danser en votre honneur, et vous verrez, seigneur, comment je sais moi-même accomp
agner ma danse. Mettez-vous là, Don José, je commence. La la la la la... La la la la la la la... [Carmen continue à fredonner un air] [On entend au loin des clairons qui sonnent la retraite] Attends, Carmen... Rien qu'un moment... arrête ! Et pourquoi, s'il te plaît ? Il me semble... là-bas... Oui, ce sont nos clairons qui sonnent la retraite. Ne les entends-tu pas ? Bravo ! Bravo ! J'avais beau faire... Il est mélancolique de danser sans orchestre... Et vive la musique qui nous tombe d
u ciel ! [Carmen reprend sa chanson] Tu ne m'as pas compris, Carmen... C'est la retraite ! Il faut que moi, je rentre au quartier pour l'appel! Au quartier !... Pour l'appel !... Ah ! J'étais vraiment trop bête ! Ah ! J'étais vraiment trop bête ! Je me mettais en quatre et je faisais des frais, oui, je faisais des frais, pour amuser monsieur ! Je chantais ! Je dansais ! Je crois, Dieu me pardonne, qu'un peu plus, je l'aimais ! Ta ra ta ta... c'est le clairon qui sonne ! Ta ra ta ta... Il part...
il est parti ! Va-t'en donc, canari ! Tiens ! Prends ton shako, ton sabre, ta giberne, et va-t'en, mon garçon, va-t'en ! Retourne à ta caserne ! C'est mal à toi, Carmen, de te moquer de moi ! Je souffre de partir, car jamais, jamais femme, jamais femme avant toi, non, non, jamais, jamais femme avant toi aussi profondément n'avait troublé mon âme ! « Taratata, mon Dieu ! C'est la retraite ! Taratata, je vais être en retard ! » Ô mon Dieu, ô mon Dieu c'est la retraite ! Je va
is être en retard ! Il perd la tête ! Il court ! Et voilà son amour. Ainsi, tu ne crois pas à mon amour ? Mais non ! Eh bien! Tu m'entendras. Je ne veux rien entendre... Tu m'entendras ! Tu vas te faire attendre ! Tu m'entendras ! Carmen: Non ! Non ! Non ! José: Oui, tu m'entendras ! Je le veux, Carmen ! Tu m'entendras ! La fleur que tu m'avais jetée, dans ma prison m'était restée. Flétrie et sèche, cette fleur gardait toujours sa douce odeur ; et pendant des heures entières, sur mes yeux, ferm
ant mes paupières, de cette odeur je m'enivrais et dans la nuit je te voyais ! Je me prenais à te maudire, à te détester, à me dire : pourquoi faut-il que le destin l'ait mise là sur mon chemin ? Puis je m'accusais de blasphème, et je ne sentais en moi-même, je ne sentais qu'un seul désir, un seul désir, un seul espoir : te revoir, ô Carmen, oui, te revoir ! Car tu n'avais eu qu'à paraître, qu'à jeter un regard sur moi, pour t'emparer de tout mon être, ô ma Carmen ! Et j'étais une chose à toi. C
armen... Je t'aime ! Non, tu ne m'aimes pas ! Que dis-tu ? Non, tu ne m'aimes pas, non ! Car si tu m'aimais, là-bas, là-bas, tu me suivrais. Carmen: Oui ! José: Carmen ! Là-bas, là-bas, dans la montagne, Carmen ! Là-bas, là-bas, tu me suivrais. Sur ton cheval tu me prendrais, et comme un brave à travers la campagne, en croupe, tu m'emporterais ! Là-bas, là-bas dans la montagne ! Carmen ! Là-bas, là-bas, tu me suivrais, tu me suivrais, si tu m'aimais ! Tu n'y dépendrais de personne ; point d'offi
cier à qui tu doives obéir et point de retraite qui sonne pour dire à l'amoureux qu'il est temps de partir ! Le ciel ouvert, la vie errante, pour pays l'univers ; et pour loi sa volonté, et surtout la chose enivrante : La liberté ! La liberté ! Mon Dieu ! Là-bas, là-bas, dans la montagne... Carmen ! Là-bas, là-bas, si tu m'aimais... Tais-toi ! Là-bas, là-bas tu me suivrais ! Sur ton cheval tu me prendrais... Carmen, hélas ! Tais-toi ! Sur ton cheval tu me prendrais et comme un brave à travers la
campagne, oui, tu m'emporterais, si tu m'aimais ! Hélas ! Hélas ! Carmen: Oui, n'est-ce pas, José: Pitié! José: Carmen, pitié ! Carmen: Là-bas, là-bas tu me suivras ! Hélas ! Là-bas, là-bas tu me suivras, tu m'aimes et tu me suivras ! Là-bas, là-bas... Carmen: ...emporte moi ! José: Ah ! Tais-toi ! Tais-toi ! Non! Je ne veux plus t'écouter ! Quitter mon drapeau... Déserter... C'est la honte... C'est l'infamie ! Je n'en veux pas ! Eh bien ! Pars ! Carmen, je t'en prie ! Non ! Je ne t'aime plus !
Écoute ! Va ! Je te hais ! Adieu ! Mais adieu pour jamais ! Eh bien ! Soit ! Adieu ! Adieu pour jamais ! Va-t-en ! Carmen ! Adieu ! Adieu pour jamais ! Adieu ! Holà, Carmen ! Holà ! Holà ! Qui frappe ? Qui vient là ? Tais-toi... Tais-toi ! J'ouvre moi-méme... Et j'entre... Ah ! Fi ! Ah ! Fi ! La belle ! Le choix n'est pas heureux ! C'est se mésallier de prendre le soldat quand on a l'officier. Allons, décampe ! Non ! Si fait ! Tu partiras. Je ne partirai pas. Drôle ! Tonnerre !... Il va pleuvoi
r des coups ! Au diable le jaloux ! À moi ! À moi ! Bel officier, bel officier, l'amour vous joue en ce moment un assez vilain tour ! Vous arrivez fort mal ! Vous arrivez fort mal hélas ! Et nous sommes forcés, ne voulant être dénoncés, de vous garder au moins pendant une heure. Remendado: Mon cher monsieur ! Dancaïre: Mon cher monsieur ! Remendado: Mon cher monsieur ! Dancaïre: Mon cher monsieur ! Nous allons, s'il vous plaît, quitter cette demeure; Remendado: Vous viendrez avec nous, Dancaïr
e: Vous viendrez avec nous, Remendado: Vous viendrez avec nous... Dancaïre: Vous viendrez avec nous... C'est une promenade ! Remendado: Consentez-vous? Dancaïre: Consentez-vous? Répondez, camarade ! Certainement. D'autant plus que votre argument est un de ceux auxquels on ne résiste guère ! Mais gare à vous! Gare à vous plus tard ! La guerre, c'est la guerre ! En attendant, mon officier, passez devant sans vous faire prier ! Passez devant sans vous faire prier ! Es-tu des nôtres maintenant? Il l
e faut bien ! Ah ! Le mot n'est pas galant ! Mais, qu'importe ! Va... Tu t'y feras quand tu verras comme c'est beau, la vie errante ! Pour pays tout l'univers, et pour loi ta volonté ! Et surtout, la chose enivrante: La liberté ! La liberté ! Suis-nous à travers la campagne, viens avec nous dans la montagne, suis-nous et tu t'y feras, tu t'y feras quand tu verras, là-bas, comme c'est beau, la vie errante, pour pays tout l'univers, et surtout, la chose enivrante: la liberté ! La liberté ! Comme
c'est beau, la vie errante, la vie errante le ciel ouvert, la vie errante le ciel ouvert, pour pays tout l'univers, pour pays tout l'univers, pour loi la volonté, pour loi, pour loi la volonté; surtout, surtout oui, surtout la chose enivrante: La liberté ! La liberté ! Écoute, écoute, compagnon, écoute ! La fortune est là-bas, là-bas ! Mais prends garde, pendant la route, prends garde de faire un faux pas ! Prends garde de faire un faux pas ! Prends garde de faire un faux pas ! Écoute, compagnon
, écoute, écoute ! La fortune est là-bas, là-bas ! Prends garde, prends garde, pendant la route, prends garde de faire un faux pas ! Notre métier, notre métier est bon, mais pour le faire il faut avoir, avoir une âme forte ! Et le péril, le péril est en haut, il est en bas, il est en haut, il est partout, qu'importe ! Nous allons en avant sans souci du torrent, sans souci du torrent, sans souci de l'orage, sans souci du soldat qui là-bas nous attend, qui là-bas nous attend et nous guette au
passage ! Sans souci nous allons en avant ! Écoute, écoute, compagnon, écoute ! La fortune est là-bas, là-bas ! Mais prends garde, pendant la route, prends garde de faire un faux pas ! Prends garde de faire un faux pas ! Prends garde de faire un faux pas ! Écoute, compagnon, écoute, écoute ! La fortune est là-bas, là-bas ! Mais prends garde, oui, prends garde, pendant la route, de faire un faux pas ! Prends garde ! Prends garde ! Prends garde ! Prends garde ! Nous allons nous arrêter ici... Va J
osé, [ ] passer par là. Nous allons nous assurer que tout va bien. Oui patron. Carmen, faisons la paix. Non. C'est que tu ne m'aimes plus alors ? C'est que je vais être libre et faire ce qui me plaît. Si tu me parles encore de nous séparer... Tu me tuerais peut-être ? Mêlons ! Coupons ! Bien ! C'est cela ! Trois cartes ici, quatre là ! Et maintenant, parlez, mes belles, de l'avenir donnez-nous des nouvelles. Dites-nous qui nous trahira ! Dites-nous qui nous aimera ! Parlez, parlez ! Parlez, parl
ez ! Dites-nous qui nous trahira, dites-nous qui nous aimera ! Mercédès: Parlez ! Frasquita: Parlez ! Parlez ! Parlez ! Moi, je vois un jeune amoureux qui m'aime on ne peut davantage. Le mien est très riche et très vieux, mais il parle de mariage. Je me campe sur son cheval, et dans la montagne il m'entraîne. Dans un château presque royal, le mien m'installe en souveraine ! De l'amour à n'en plus finir, tous les jours, nouvelles folies ! De l'or tant que j'en puis tenir, des diamants, des pierre
ries ! Le mien devient un chef fameux, cent hommes marchent à sa suite ! Le mien, en croirai-je mes yeux ? Oui...il meurt ! Ah ! Je suis veuve et j'hérite ! Parlez encor, parlez, mes belles, de l'avenir donnez-nous des nouvelles ; Dites-nous qui nous trahira, dites-nous qui nous aimera. Dites-nous qui nous aimera. Parlez encor ! Parlez encor ! Dites-nous qui nous trahira, dites-nous qui nous aimera. Fortune ! Amour ! Voyons, que j'essaie à mon tour. Carreau, pique... ...la mort ! J'ai bien lu...
moi d'abord. Ensuite lui... ... pour tous les deux la mort. En vain pour éviter les réponses amères, en vain tu mêleras. Cela ne sert à rien, les cartes sont sincères et ne mentiront pas. Dans le livre d'en haut, si ta page est heureuse, mêle et coupe sans peur, la carte sous tes doigts se tournera joyeuse t'annonçant le bonheur. Mais si tu dois mourir, si le mot redoutable est écrit par le sort, recommence vingt fois la carte impitoyable répétera: la mort ! Oui, si tu dois mourir, recommence v
ingt fois la carte impitoyable répétera: la mort. Encor! Encor! Toujours la mort. Frasquita et Mercédès: Parlez encor, parlez, mes belles, de l'avenir donnez-nous des nouvelles; dites-nous qui nous trahira, dites-nous qui nous aimera. Fortune ! Amour ! Dites-nous qui nous trahira, Carmen: Encor ! La mort ! Fortune ! Amour ! Carmen: Toujours la mort. Fortune ! Amour ! Carmen: Toujours la mort! Encor ! Encor ! Encor ! Encor ! Ne venez pas. Ils viennent de partir mais ils vont bientôt revenir. Mais
je veux qu'ils me voient, puisque je suis venue ici pour retrouver en deux. Je n'aurais pas peur. Alors je m'en vais. Je vais vous attendre là, où vous m'avez trouvé. Vous êtes decidéé à rester ? Vraiement ? Oui. Alors que tous les saints du paradis vous soient en aide. C'est des contrebandiers le refuge ordinaire. Il est ici, je le verrai... Et le devoir que m'imposa sa mère sans trembler je l'accomplirai. Je dis que rien ne m'épouvante, je dis, hélas ! que je réponds de moi, mais j'ai beau fa
ire la vaillante, au fond du cœur, je meurs d'effroi ! Seule, en ce lieu sauvage toute seule, j'ai peur, mais j'ai tort d'avoir peur; Vous me donnerez du courage, vous me protégerez, Seigneur. Je vais voir de près cette femme dont les artifices maudits ont fini par faire un infâme de celui que j'aimais jadis : Elle est dangereuse, elle est belle, mais je ne veux pas avoir peur, no, je ne veux pas avoir peur, je parlerai haut devant elle. Ah ! Seigneur, vous me protégerez ! Seigneur, vous me prot
égerez ! Ah ! Je dis, que rien ne m'épouvante, je dis, hélas ! que je réponds de moi, mais j'ai beau faire la vaillante, au fond du cœur, je meurs d'effroi ! Seule en ce lieu sauvage, toute seule j'ai peur, mais j'ai tort d'avoir peur ; vous me donnerez du courage, vous me protégerez, Seigneur. ...Protégez-moi, ô Seigneur ! Donnez-moi du courage ! Protégez-moi, ô Seigneur ! Protégez-moi, Seigneur ! Je ne me trompe pas... C'est lui sur ce rocher. À moi, José, José ! Je ne puis approcher. Mais que
fait-il ? Il ajuste, il fait feu. Ah ! J'ai trop présumé de mes forces, mon Dieu. Quelques lignes plus bas et tout était fini. Votre nom, répondez ! Eh ! Doucement, l'ami ! Je suis Escamillo, Toréro de Grenade ! Escamillo ! C'est moi ! Je connais votre nom, soyez le bienvenu ; mais vraiment, camarade, vous pouviez y rester. Je ne vous dis pas non, mais je suis amoureux, mon cher, à la folie, et celui-là serait un pauvre compagnon, qui, pour voir ses amours, ne risquerait sa vie ! Celle que vou
s aimez est ici ? Justement. C'est une zingara, mon cher. Elle s'appelle ? Carmen. Carmen ! Carmen ! Oui, mon cher. Elle avait pour amant un soldat qui jadis a déserté pour elle. Ils s'adoraient, mais c'est fini, je crois. Les amours de Carmen ne durent pas six mois. Vous l'aimez cependant ! Je l'aime ! Vous l'aimez cependant ! Oui, mon cher, je l'aime, je l'aime à la folie ! Mais pour nous enlever nos filles de bohème, savez-vous bien qu'il faut payer ? Soit ! On paiera. Soit ! On paiera. Et qu
e le prix se paie à coups de navaja ! À coups de navaja ! Comprenez-vous ? Le discours est très net. Ce déserteur, ce beau soldat qu'elle aime ou du moins qu'elle aimait - c'est donc vous ? Oui, c'est moi-même ! J'en suis ravi, mon cher, j'en suis ravi, mon cher, et le tour est complet ! Escamillo: Quelle maladresse, j'en rirais vraiment ! Chercher la maîtresse et trouver l'amant ! ensemble: Mettez-vous en garde, et veillez sur vous ! Tant pis pour qui tarde à parer les coups ! Mettez-vous en ga
rde, et veillez sur vous ! Mettez-vous en garde, et veillez sur vous ! Tant pis pour qui tarde à parer les coups ! Mettez-vous en garde, et veillez sur vous ! En garde ! Allons ! En garde ! Allons ! Veillez sur vous ! Veillez sur vous ! Holà, holà ! José ! Vrai, j'ai l'âme ravie que ce soit vous, Carmen, qui me sauviez la vie ! Escamillo ! Quant à toi, beau soldat, nous sommes manche à manche et nous jouerons la belle, oui, nous jouerons la belle le jour où tu voudras reprendre le combat. C'est
bon, c'est bon, plus de querelle ! Non, nous allons partir. Et toi, l'ami, bonsoir ! Souffrez au moins qu'avant de vous dire au revoir je vous invite tous aux courses de Séville. Je compte pour ma part y briller de mon mieux, et qui m'aime y viendra. Et qui m'aime y viendra ! L'ami, tiens-toi tranquille, j'ai tout dit. Oui, j'ai tout dit et je n'ai plus ici qu'à faire mes adieux... Prends garde à toi, Carmen... Je suis las de souffrir... Dancaïre: En route... en route... Il faut partir ! to
us: En route... en route... Il faut partir ! Remendado: Halte!... Quelqu'un est là qui cherche à se cacher. Une femme ! Pardieu, la surprise est heureuse. Micaëla ! Don José ! Malheureuse ! Que viens-tu-faire ici ? Moi, je viens te chercher. Là-bas est la chaumière où, sans cesse priant, une mère, ta mère, pleure hélas sur son enfant... Elle pleure et t'appelle, elle pleure et te tend les bras; Tu prendras pitié d'elle, José, ah! José, tu me suivras, tu me suivras. Va-t'en ! Va-t'en ! Tu feras b
ien, notre métier ne te vaut rien. Tu me dis de la suivre ? Oui, tu devrais partir. Tu me dis de la suivre pour que toi tu puisses courir après ton nouvel amant. Non, vraiment, dût-il m'en coûter la vie, non, Carmen, je ne partirai pas, et la chaîne qui nous lie nous liera jusqu'au trépas... Dût-il m'en coûter la vie, non, je ne partirai pas ! tous: Il t'en coûtera la vie, José, si tu ne pars pas, et la chaîne qui vous lie se rompra par ton trépas. Laisse-moi, car je suis condamné! tous: José, p
rends garde ! Ah ! Je te tiens, fille damnée, je te tiens, et je te forcerai bien à subir la destinée qui rive ton sort au mien. Dût-il m'en coûter la vie, non, je ne partirai pas ! tous: Ah! Prends garde, prends garde Don José ! Une parole encor !... Ce sera la dernière. Ta mère, hélas, ta mère se meurt, et ta mère ne voudrait pas mourir sans t'avoir pardonné. Ma mère... elle se meurt... Oui, Don José. Partons... Ah ! Partons ! Sois contente, je pars, mais nous nous reverrons. Toréador, en gar
de, Toréador, Toréador et songe bien, oui songe en combattant qu'un oeil noir te regarde et que l'amour t'attend. Toréador, l'amour t'attend. À deux cuartos ! À deux cuartos ! Des éventails pour s'éventer ! Des oranges pour grignoter ! Le programme avec les détails ! Du vin ! De l'eau ! Des cigarettes ! Des éventails pour s'éventer ! Des oranges pour grignoter ! Le programme avec les détails ! Du vin ! De l'eau ! Des cigarettes ! À deux cuartos ! À deux cuartos ! Voyez ! À deux cuartos ! Señoras
et caballeros ! À deux cuartos ! À deux cuartos ! Voyez ! Voyez ! En voici, en voici voici les plus belles ! Voici ! Merci ! Les voici ! Les voici ! Voici la quadrille ! Les voici ! Voici la quadrille ! La quadrille des toréros ! Sur les lances le soleil brille ! En l'air toques et sombreros ! Les voici ! Voici la quadrille, la quadrille des toréros ! Voici ! Voici, débouchant sur la place, voici d'abord, marchant au pas, Voici, débouchant sur la place, l'alguazil à vilaine face ! À bas ! À bas
! À bas ! À bas ! À bas l'alguazil ! À bas ! À bas ! À bas ! À bas ! À bas ! Oui ! À bas ! À bas ! À bas ! À bas ! Et puis saluons au passage, saluons les hardis chulos ! Bravo ! Viva ! Gloire au courage ! Voici les hardis chulos ! Voyez les banderilleros ! Voyez quel air de crânerie ! Voyez ! Voyez ! Quel regards, et de quel éclat étincelle la broderie Voyez ! Voyez ! de leur costume de combat ! Voici les banderilleros ! Une autre quadrille s'avance ! Voyez les picadors ! Comme ils sont beaux
! Comme ils vont du fer de leur lance, harceler le flanc des taureaux ! L'Espada ! Escamillo ! C'est l'Espada, la fine lame, celui qui vient terminer tout, qui paraît à la fin du drame et qui frappe le dernier coup ! Vive Escamillo ! Vive Escamillo ! Ah bravo ! Les voici ! Voici la quadrille ! La quadrille des toréros ! Sur les lances le soleil brille ! En l'air toques et sombreros ! Les voici ! Voici la quadrille, la quadrille des toréros ! Bravo ! Vive Escamillo ! Vive Escamillo ! Bravo ! Vive
! Bravo ! Si tu m'aimes, Carmen, si tu m'aimes, Carmen tu pourras, tout à l'heure, être fière de moi. Si tu m'aimes, si tu m'aimes ! Ah ! Je t'aime, Escamillo, je t'aime, et que je meure si j'ai jamais aimé quelqu'un autant que toi ! tous les deux: Ah ! Je t'aime ! Oui, je t'aime ! Les alguazils: Place, place ! Place au seigneur Acalde ! Frasquita: Carmen, un bon conseil... Ne reste pas ici ! Carmen: Et pourquoi, s'il te plaît ? Mercédés: Il est là ! Qui donc ? Lui, Don José ! Dans la foule il
se cache ; regarde. Oui, je le vois. Prends garde ! Je ne suis pas femme à trembler devant lui. Je l'attends, et je vais lui parler. Carmen, crois-moi, prends garde ! Je ne crains rien ! Prends garde ! C'est toi ! C'est moi ! L'on m'avait avertie que tu n'étais pas loin, que tu devais venir ; l'on m'avait même dit de craindre pour ma vie, mais je suis brave et n'ai pas voulu fuir. Je ne menace pas... J'implore, je supplie ; notre passé, Carmen, notre passé, je l'oublie. Oui, nous allons tous deu
x commencer une autre vie, loin d'ici, sous d'autres cieux ! Tu demandes l'impossible, Carmen jamais n'a menti ; Son âme reste inflexible. Entre elle et toi, c'est fini. Jamais je n'ai menti ; Entre nous, c'est fini. Carmen, il est temps encore, oui, il est temps encore. Ô ma Carmen, laisse-moi te sauver, toi que j'adore, laisse-moi te sauver, et me sauver avec toi ! Non, je sais bien que c'est l'heure, je sais bien que tu me tueras ; mais que je vive ou que je meure, non, non, ah ! Je ne te céd
erai pas ! Carmen, il est temps encore, Pourquoi t'occuper encore d'un cour qui n'est plus à toi? Ah ! Laisse-moi te sauver, toi que j'adore Non, ce cœur n'est plus à toi ! En vain tu dis : « Je t'adore », tu n'obtiendras rien, non, rien de moi. Ah ! C'est en vain ! Ah ! Laisse-moi te sauver, toi que j'adore ; Tu n'obtiendras rien, rien de moi ! Tu ne m'aimes donc plus ? Tu ne m'aimes donc plus ? Non, je ne t'aime plus. Mais moi, Carmen, je t'aime encore ; Carmen, hélas ! Moi, je t'adore ! À quo
i bon tout cela ? Que de mots superflus ! Carmen, hélas ! Moi, je t'adore ! Eh bien, s'il le faut, pour te plaire, je resterai bandit, tout ce que tu voudras - tout, tu m'entends ? Tout ! Mais ne me quitte pas, ô ma Carmen, Ah ! Souviens-toi, souviens-toi du passé ! Nous nous aimions naguère ! Ah ! Ne me quitte pas, Carmen ! Ah, ne me quitte pas ! Jamais Carmen ne cédera ! Libre elle est née et libre elle mourra ! chœur: Viva ! Viva ! La course est belle ! Viva ! Sur le sable sanglant le taureau
, le taureau s'élance ! Voyez ! Voyez ! Voyez ! Le taureau, qu'on harcèle en bondissant s'élance, voyez ! Frappé juste, en plein cœur, voyez ! Voyez ! Voyez ! Victoire ! Où vas-tu ? Laisse-moi ! Cet homme qu'on acclame, c'est ton nouvel amant ! Laisse-moi ! Laisse-moi ! Sur mon âme, tu ne passeras pas, Carmen, c'est moi que tu suivras ! Laisse-moi, Don José, je ne te suivrai pas. Tu vas le retrouver. Dis...tu l'aimes donc ? Je l'aime ! Je l'aime, et devant la mort même, je répéterai que je l'aim
e ! chœur: Viva ! Viva! La course est belle ! Viva ! Sur le sable sanglant le taureau, le taureau s'élance ! Voyez ! Voyez ! Voyez ! Le taureau qu'on harcèle en bondissant s'élance, voyez ! Ainsi, le salut de mon âme, je l'aurai perdu pour que toi, pour que tu t'en ailles, infâme, entre ses bras, rire de moi ! Non, par le sang, tu n'iras pas ! Carmen, c'est moi que tu suivras ! Non ! Non ! Jamais ! Je suis las de te menacer ! Eh bien ! Frappe-moi donc, ou laisse-moi passer ! chœur: Victoire ! Po
ur la dernière fois, démon, veux-tu me suivre ? Non ! Non ! Cette bague autrefois, tu me l'avais donnée. Tiens ! Eh bien, damnée ! chœur: Toréador, en garde ! Toréador, toréador ! Et songe bien, oui, songe en combattant, qu'un œil noir te regarde, et que l'amour t'attend ! Toréador ! L'amour t'attend ! Vous pouvez m'arrêter. C'est moi qui l'ai tuée ! Ah ! Carmen ! Ma Carmen adorée !

Comments

@WillowGamerPH

Bizet would be so proud of himself for making this beautiful masterpiece....

@willsbowlcut1645

Wish Bizet knows his opera "Carmen" is now one of the most popular operas ever written.

@operaloversabater3690

This was my first opera as a child with (FGO). Years later, I became part of the same companies chorus! I was there for 9 glorious seasons.

@newsupermariobros.uworldla5626

for my own purposes: Act 1 4:30 Act 2 53:00 Act 3 1:35:00 Act 4 2:11:30

@jesselynclara8996

My first operaaa😭😭

@naimahyianni5555

I played second violin in my local youth orchestra, amazing experience! You can´t believe how loud and powefu it is when you are in the middle of the musicians

@kulturny_vklad

Very good rendition. NOW i see why Nietzsche loved it so much. Was not expecting this level of quality after seeing a lot of versions. Thank you

@robbyculous

Despite the set was so simple, this is the best Carmen performance on Youtube for me.

@user-rf8mq9lw8v

Увидев и прослушав лекцию о музыке Бизе, я в восторге от вашего фильма. Огромное спасибо Вам💐. Восторг от музыки и исполнителей! Браво!👏👏👏

@williamtibaduiza3816

FABULOSO......... Gracias por divulgar el arte.

@stephenmesquire

Habanera 19:25 Toreador 01:02:00

@needleworknut7792

I awoke this morning wondering how I was to get through another day of quarantine. Behold Carmen!! Thank you Halidonmusic!!!! Pat-South Padre Island, Texas

@joyceb.8194

My first was Die Fledrmause , then Magic Flute - all time favorite, seen it live 4 times and will, every chance I get!

@georgesclermont1911

Never heard of this company before but what a lovely production. Obviously, the stage is small and the producer worked with it. Good singers and chorus.

@egyammy

La musique est incroyablement splendide et profonde dans 'Carmen' de Bizet (opéra complet) 🎶 Merci beaucoup de l'avoir partagé! J'apprécie particulièrement la passion et la puissance émotionnelle de cette œuvre 🌟😊 J'adore vraiment cet opéra et sa musique 🎼🌹

@big1boston

Even more beautiful then the first clip. Thanks again. 🎉

@cezar-ionpetcu5726

Ce este frumos si Lui Dumnezeu Ii place!

@FUNKINETIK

Aahhh takes me back to when I was 5 years of age when the Welsh National Opera performed Carmen at the North Wales Theatre, Llandudno. I remember sat there with my Mum & Dad, my brother was performing a sword dance along with other schoolmates. The WNO incorporated a performance from a local school that I attended with my brother. Towards the end of the sword dance the 8 boys, facing outwards formed a circle holding the wooden ‘swords’ they then turned around facing inwards still connected by the swords. After a few seconds the boys parted the circle leaving one boy in the centre holding up all the swords connected together forming an octagram. I was mesmerized. This memory returned to me 45 years later with me having in my hand some bamboo food skewers. I then proceeded to connect the skewers together to form a pentagram. This, within a few weeks evolved (with a little help from a bolt of lightning) into a structure that has fascinated myself and others since. My profile image you see top left is a product of the structure. So Carmen was the inspirational seed. I only wish I had come with the structure when I was studying architecture.

@carmenavalos3046

Me llamo Carmen...Mi Abuelo me puso el nombre...Y reconociendo su gusto por la música clásica... ahora lo entiendo....Bizet tremendo...es tremendo escuchar ..la orquesta completa.. Gracias por el gusto de escuchar una pieza hermosa..dónde las voces e instrumentos son uno.

@pascalemahieu9178

J'adore cette belle œuvre musicale. Merci beaucoup pour cela. Bravo.