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Des frissons et du français | FÉVRIER - MARS 2024 - Récap films

Aujourd’hui, je reviens sur les films que j’ai regardés depuis la dernière récap~ Merci d’avoir cliqué sur cette vidéo ^_^ ⇩ Repères temporels ⇩ 0:00 Introduction 1:07 Retour vers le Futur 3:12 Hairsucker 4:04 Jack in the box 5:00 Pet Semetary Bloodlines 5:44 Deadware 6:19 Those who wish me dead 7:23 The Dinosaur Project 10:12 Dans la forêt 13:03 Gueules noires 16:18 Méandres 20:04 Le règne animal ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ⇩ Liens additionnels ⇩ ˃ Les vidéos de @coldcrashpictures sur les dinosaures au cinéma : https://www.youtube.com/playlist?list=PLyjP4ds9BqB_jULp6g5DEqO_jEU5g_9rx

Mila brasse de l'air

3 weeks ago

Salut les gens, j’espère que vous allez bien ! J’espère que vous avez passé un bon mois de février ! Le mien a été occupé, particulièrement sur la fin, parce que j’ai sorti 10 vidéos le mois dernier, soit deux fois plus que d’habitude, mais ça j’en parlerai dans un petit bilan que je ferai dans la partie dramas de la récap, à venir plus tard, parce que comme vous pouvez le constater, j’ai scindé la récap en deux, parce que je pense que chaque partie sera relativement longue. Aujourd’hui, on va c
auser des films. Et ça va être un peu… okay, pas exactement différent de d’habitude. Techniquement c’est comme d’hab : une récap des choses que j’ai regardées, en l’occurrence les films, et pas en reviews détaillées, c’est une récap rapide donc je passe vite sur tout. Un peu plus pour certaines choses que d’autres, mais c’est l’idée : on va rapidement. Le truc qui change, c’est la période que je vais couvrir. Généralement je couvre un mois, de son premier jour à son dernier. Donc là, je devrais
vous parler de Février, et si j’avais vu un film le 1er Mars, même si je pourrais en parler maintenant, tant pis, il attendrait Avril. Mais je vais plus faire comme ça. Maintenant je couvrirai la période de ma dernière récap jusqu’à la présente récap, parce que c’est vrai que ça me faisait bizarre, de dire « eh les gens, j’ai vu telle série, mais attendez un mois et je vous en parle ». Donc voilà, ça va fonctionner comme ça maintenant, du moins jusqu’à ce que je change potentiellement d’avis, qu
i sait. Bref, causons de films ! Je commence par ceux dont je vais parler le plus rapidement. Bon, déjà, j’ai revu tous les Retour vers le Futur… Est-ce que j’ai besoin de présenter les films et vous dire qu’ils sont bons, surtout les deux premiers ? Mais après tout y a des films hyper connus dont je connais le nom, mais en vrai je sais pas de quoi ils parlent, donc pour résumer, dans Retour vers le Futur, Marty McFly, un ado, vit des aventures dans le passé et le futur, avec la machine à voyage
r dans le temps créée par son ami savant, Emett Brown. Dans le premier, notamment, il va dans le passé, et tombe sur sa mère, ce qui fout un bordel pas possible, et il va devoir jouer les entremetteurs pour ses parents tout en devant trouver un moyen de rentrer à son époque. Ca fait tellement bizarre, les gens, d’expliquer le concept de Retour le Futur. Mais j’aime pas partir du principe que tout le monde va connaître, parce que les « évidences » c’est très ancré dans le contexte culturel, génér
ationnel, le vécu de chacun, et mes évidences ne sont pas forcément les vôtres, mais pour moi, c’est vrai que niveau ressenti, c’est du même niveau que si je vous demandais « Eh, j’ai lu un bouquin, y a pas longtemps, ça s’appelle la Bible, t’en as entendu parler ? ». Ça m’a émue de revoir Christopher Lloyd en Doc Brown, et Michael J. Fox qui était tout jeune. Et ces films sont toujours aussi funs, toujours aussi prenants que la première fois où je les ai vus. Le second est sans doute mon favori
, parce qu’il a un rythme tout aussi soutenu que le premier et construit sur ce qu’avait fait le premier pour plus de paradoxes temporels, mais j’adore aussi le premier. Le troisième est clairement celui que j’apprécie le moins, en bonne partie parce qu’il contient une romance dont je n’ai jamais vraiment vu l’intérêt. Globalement, les personnages féminins de cette trilogie sont assez mal servis de toute façon. C’est pas qu’ils soient antipathiques, mais la mère de Marty, excellemment interprété
e par Lea Thompson, du reste, est très objectifiée, et la petite-amie de Marty semble être embarquée dans l’aventure elle aussi dans le second volet, mais elle est rendue inconsciente très rapidement, et pendant la majeure partie du film … Et pendant tout le troisième volet. Donc en fait, on la laisse pas vraiment participer. Néanmoins, j’adore cette trilogie. Le charme du casting, l’humour, l’aventure, les dépatouillages temporels, la façon dont chaque volet fait écho aux autres, la musique, bi
en entendu, ce sont des divertissements hyper efficaces, et je ne m’en lasse pas. Même si je suis toujours frustrée, pas par le fait qu’on n’ait pas d’hoverboard ou voitures volantes, ça, ça me va, mais par contre les chaussures et vêtements qui s’ajustent à ta taille automatiquement et sèchent instantanément, ça, c’était mon rêve. Mais bon, passons à la suite. D’abord, un court-métrage australien : Hairsucker. Et pour le coup, heureusement, je pense que la créature centrale ne fait pas vraiment
partie de la faune locale. « Hair sucker » pourrait se traduire par « le suceur de cheveux », et l’idée est que, la nuit, lorsque nous dormons, une créature vient manger les cheveux que nous laissons, par exemple, sous la douche. Sauf que si elle a vraiment très faim, elle ne s’en contentera peut-être pas. Le court-métrage dure moins de cinq minutes et nous montre simplement la visite de la créature chez le personnage féminin. Y a pas de scénario complexe, pas de personnages développés, c’est j
uste une présentation d’une idée, une créature, un design, et le design est bien dégueulasse. Pas dans le sens où il est mal foutu, mais dans le sens où la créature inspire le dégoût, d’autant que les effets sont réussis et que le design sonore est également excellent, si bien que ça y va pour les slurps, les bruits de succion, et autant vous dire que le court métrage donne envie, déjà, de fermer la fenêtre la nuit, et aussi possiblement de dormir avec un casque. Ensuite, il y a Jack in the Box
dans lequel un diable en boite s’avère être bien plus qu’une simple poupée dans une boite. Il s’agit en vérité d’un démon et lorsqu’un employé de musée fraichement recruté ouvre la boite, des morts mystérieuses et brutales commencent à se multiplier. La VF ne fait pas beaucoup de cadeau au film j’ai l’impression, mais même sans ça, les personnages sont peu passionnants et la créature peine à réellement inquiéter (en tout cas pour moi), même si clairement je n’aimerais pas qu’on m’offre cette boi
te. Si on me l’offrait à Noël, je pense que je couperais les points avec la personne en question, parce que, clairement, elle me veut pas du bien, démon ou pas démon. Les effets ne sont pas mauvais, à mes yeux, mais finalement j’ai trouvé l’entité plus flippante quand elle était sous forme de poupée que quand elle est en mode gros monstre, parce que tant qu’elle était encore poupée, il y avait encore l’ambiguïté de ce qui se cachait dedans, de quelle était la véritable forme du démon. Le film ét
ait globalement médiocre, avec un personnage central peu charismatique ou intéressant, et j’ai vu des films d’horreur bien pires, mais j’en ai aussi vus de bien meilleurs, donc je recommanderais pas particulièrement celui-là. Par ailleurs, on a Pet Semetary : Bloodlines, une préquelle à Pet Semetary ou Simetierre en français. J’avais repoussé mon visionnage de celui-là, parce que j’ai jamais vraiment aimé aucune adaptation de cette histoire, mais bon, ma curiosité l’a emporté… Sauf que ce film e
st tellement oubliable que j’ai même oublié de l’inscrire dans mon carnet perso de visionnages, et il m’en reste plus grand-chose sinon cette vague impression qu’au lieu de fouiller côté psychologie, ambiguïté, drame, et ambiance pesante, qui sont les caractéristiques de Simetierre, le film donne plus dans action, jumpscares et compagnie, ce qui en soit n’est pas nécessairement un mal, mais c’était pas très inspiré ici, et la tension est bien sûr aussi diminuée par le fait que je risquais pas d’
avoir peur pour les personnages centraux, vu que je sais qu’ils sont dans la suite. Le film a de gros sabots, mettons, et j’ai pas été convaincue ou marquée du tout. Après ça, j’ai regardé Deadware, un film qui se déroule sur écran et dans lequel deux amis jouent à un jeu « point and click » qui s’avère être possiblement hanté. En tout cas, il est pas rassurant. Et j’ai trouvé que le film était sympa à regarder, qu’il arrivait à instaurer un peu de tension et que les interprètes faisaient un bou
lot correct, même si les personnages m’étaient assez antipathiques. Honnêtement les surprises réservées par le film étaient au moins 50% attendues, mais ça n’a pas été un gros frein. C’est pas un chef-d’œuvre, mais dans la catégorie des films d’horreur en ligne où on est mis face à un écran d’ordinateur, je dirais qu’on est dans la catégorie de HOST, c’est-à-dire « Pas extraordinaire mais sympathique ». Et enfin, j’ai aussi regardé Those who wish me dead, un thriller dans lequel un petit garçon
poursuivi par des tueurs à gages est pris sous l’aile d’une pompière parachutiste, interprétée par Angelina Jolie. Et j’étais contente de la voir, parce que ça faisait longtemps. Par contre, le film était un peu décevant. J’aime bien les fictions « personnage bad-ass tâche de sauver la peau d’enfant en détresse » et là, en plus, on avait aussi la menace d’un feu de forêt pour couronner le tout. Le film se suit bien, mais ce qui m’a déçue, en fait, c’est qu’il n’exploite pas assez les compétences
spécifiques de ses personnages. En particulier, un personnage qui vole la vedette à tout le monde à mes yeux, c’est celui de Medina Senghore, l’épouse enceinte du shérif qui est également professeure de techniques de survie, et y avait moyen de s’amuser avec tout ça, mais à mes yeux le film ne le fait pas assez, de même qu’il n’exploite pas beaucoup l’occupation de pompière-parachutiste de l’héroïne. J’adore les histoires où des gens mal intentionnés s’en prennent à d’autres et réalisent que «
oh merde, on s’en est vraiment pas pris à la bonne personne >_< ». Et c’est ce « Oh merde ! » que j’ai trouvé un peu faible dans ce film. Sur ce, des films dont je vais parler un peu plus. Pas beaucoup plus, parce que c’est une récap, tout ça, tout ça, mais un peu plus. D’abord : The Dinosaur Project Il y a un youtubeur que j’aime bien, sa chaîne s’appelle Coldcrashpictures, et notamment il a toute une série de vidéos sur les dinosaures au cinéma, je vous mettrai le lien vers la playlist dans la
description. Dans la dernière vidéo en date, qui parle de dinos dans le contexte de la cryptozoologie au cinéma, il mentionne ce film et en dit du bien donc moi il m’en fallait pas plus. Et le youtubeur avait raison ! Déjà il avait raison sur le fait que représenter le film via ce poster au lieu de celui-là est clairement un manque de goût incroyable, et ensuite il avait raison sur le fait que le film est très sympa, et moi, ça m’a plu. Bon y a des défauts indéniables, hein, mais ça m’a plu. Do
nc dans ce film-là, on suit une équipe de cryptozoologistes qui partent au Congo à la recherche de Mokélé-mbembé, une créature légendaire, pensez « monstre du Loch Ness » ou celui du lac Champlain. Malheureusement en cours de route, ils sont percutés par de gros…. « oiseaux » et tombent dans une partie de la jungle où ils étaient pas censés être et dans laquelle ils vont trouver plus que juste un monstre aquatique, pour le magnifique et pour le pire. Pour commencer par ce qui marche moyen, certa
ins acteurs sont médiocres, voire ridicules sur la fin, certains passages sont très niais, et les personnages prennent des décisions que j’avais parfois du mal à saisir, même en prenant en compte la situation, le stress et la curiosité naturelle. Aussi on est dans du found footage, et dans les moments d’action intense, on a un peu le problème de la caméra qui tremble dans tous les sens. Mais ce que je trouve très réussi en revanche, ce sont les dinosaures et la façon progressive dont on les déco
uvre. OK, on sent parfois le petit budget du film, mais honnêtement, question effets spéciaux je trouve qu’il n’a pas à rougir, et en tout cas, moi j’ai pas eu de mal à accepter de croire que ces animaux étaient là avec ces personnages. Mais surtout ce que j’aime, c’est qu’on nous les révèle petit à petit, espèce après espèce, et il y a un vrai sens de la découverte et de l’émerveillement. C’est un truc qui me manque dans les Jurassic World, par exemple. Dans le premier Jurassic World, le parc e
st ouvert et tout le pitch est que les gens ont commencé à se lasser des dinosaures. À vrai dire, même dans Jurassic Park 2 et 3, on a les personnages récurrents qui ont déjà vu les bestioles, donc c’est plus une découverte pour eux, alors que dans The Dinosaur Project, j’ai retrouvé chez les personnages l’excitation et l’émerveillement de découvrir ces animaux énormes que tout le monde pensait disparus. Ils sont flippés grave bien sûr, parce qu’il y a des morts et qu’ils sont paumés au milieu d
e la jungle, ce qui n’est pas hyper rassurant, mais à la fois, il y a une forme d’euphorie. Un truc que je trouve un peu dommage, par contre, c’est que le film a beau se passer au Congo, il y a très peu de contact avec la population congolaise dedans, et comme les personnages sont à la recherche d’une créature folklorique, une créature légendaire de la zone, ben j’aurais trouvé ça d’autant plus enrichissant de voir un peu plus ce qu’elle représente pour les populations locales. Alors, dans ce fi
lm, où la créature n’est pas qu’une légende, les gens locaux sont bien plus conscients de ce qu’il se passe dans la forêt, et pas assez cons pour trop s’y aventurer, mais quand même j’ai ressenti un manque. Dans l’ensemble, cela dit, j’ai trouvé que l’écriture était moyenne, c’est vrai, mais j’ai aussi apprécié l’ambiance et la sensation de découverte, donc le film m’a plu. Personnellement, j’ai passé un bon moment. J’ai aussi regardé plusieurs films français et/ou francophones depuis la dernièr
e récap. Le premier étant Dans la Forêt, qui est une coproduction Suède/France. Le film trainait dans ma liste de choses à voir depuis un moment, probablement des années, mais pour être honnête j’avais complètement oublié, et c’est Natsume Takashi qui m’a rappelé son existence. Elle m’a donné très envie, donc je me suis lancée peu de temps après, en tout cas à mon échelle. Et c’est en préparant cette vidéo que je me suis rendu compte, aussi, que le réalisateur Gilles Marchand était aussi un des
co-scénaristes de "Harry, un ami qui vous veut du bien" qui fait partie de ces films où tu réalises de plus en plus qu’il y a quelque chose d’étrange à un personnage, et c’est de plus en plus menaçant. Pensez genre The Guest ou Speak no Evil, qui ont des trajectoires différentes, mais y a ce côté de plus en plus « mmh quelque chose ne va pas chez cette personne, et je suis de plus en plus mal à l’aise ». Que là on retrouve dans ce film. Ça se passe en Suède, un père divorcé a la garde de ses enf
ants pendant les vacances, et il les emmène dans la Forêt, sauf que quelque chose ne pas chez le père, et plus le trio s’enfonce dans les bois, moins ça va. La tension grimpe, y a possiblement du fantastique, possiblement pas, je vous dis pas, et moi je croisais les doigts de toutes mes forces pour qu’il n’arrive rien aux gosses, jusqu’à des moments finaux qui sont probablement mes moments favoris du film, à cause de leur ambiance très onirique. En fait, je me retrouve un peu à paraphraser Natsu
me Takashi parce qu’elle a très bien résumé ce que j’ai ressenti devant ce film, donc plutôt que de paraphraser, écoutez, je vous mets ses commentaires à l’écran, et pour vous lire ça, donc, elle parle du suspense qui monte lentement, très insidieusement. Au début des petites touches de mystère qui se mêlent au quotidien, un père qui est un peu bizarre, on ne sait pas (on ne sait pas d'ailleurs ce qui est dû à l'imagination de l'enfant ou pas). Puis l'immersion dans la forêt, d'abord normale, pu
is de moins en moins.... Et tout le film l’a fait penser à un conte de fées assez noir, type Le Petit Poucet. D'abord il est beau, assez atypique, plutôt silencieux, et vu du point de vue d'un des enfants. On ne sait pas ce qui est réel, on ne sait pas quelles sont les intentions du père.... Cette famille de 3 s'enfonce lentement dans la forêt, dans une fable mystérieuse. Moi sa description m’avait donné envie alors je me dis que ça peut marcher pour vous, et je suis entièrement d’accord avec el
le. Bon par contre, du coup, ça veut dire que ça va pas être trop pour tout le monde, parce que c’est sûr que c’est silencieux et que ça prend son temps, mais le film construit une belle ambiance très inquiétante dès le début. Même avant qu’on entre dans la forêt. Parce que quand on découvre que le père est insomniaque, il y a déjà quelque chose de stressant à voir sa silhouette dans le noir, qui veille, immobile et en silence, le regard dans le vide. Et clairement le film nous dépeint un homme
en détresse, qui peine énormément à retrouver une connexion à ses fils. Il voudrait les impressionner, les enthousiasmer, mais il n’y arrive pas, et se sent toujours en compétition avec la mère bien plus proche de ses enfants. La question étant de savoir comment va s’évacuer cette frustration et si elle représente un danger. Sans compter l’autre menace potentiellement moins « réaliste » du film. Là-dessus, je ne vous en dis pas plus, et le spectateur, de toute façon, a une certaine liberté d’int
erprétation. J’ai beaucoup aimé, c’était une bonne recommandation à suivre, et le moi d’il y a je sais pas combien d’années avait bien fait de mettre ce film dans sa liste de choses à voir. Aussi, je reverrais bien The Guest, maintenant que j’en ai parlé. Par ailleurs, j’ai regardé Gueules Noires. De Mathieu Turi, le réalisateur, j’avais précédemment vu et apprécié Hostile. C’était pas parfait, mais j’avais aimé, d’autant que de base j’ai un faible pour les histoires de gens qui sont bloqués à u
n endroit avec une menace qui leur tourne autour. Et apparemment Mathieu Turi aussi. Cette fois on n’est pas dans une voiture renversée en plein désert post-apocalyptique, mais dans une mine au milieu des années 50. Le potentiel horrifique est énorme ! Dans Gueule Noire, des mineurs et un scientifique à la recherche d’on ne sait quoi s’aventurent profondément dans une mine, bien plus bas qu’ils devraient, et ils réalisent au bout d’un moment qu’ils ont de la compagnie et que c’est pas une bonne
nouvelle. Gueules Noires a été une déception pour moi. Bon, côté acteurs, j’ai pas accroché à toutes les performances, mais c’est honnêtement pas ce qui m’a le plus dérangée, donc je laisse ça de côté, je parle du reste. Clairement, le film essaie de m’angoisser, et pour ça il avait deux armes en sa possession : la mine, et la créature dans la mine. La créature a un design que je ne vais pas spoiler mais qui m’a beaucoup plu. Le souci étant que, comme souvent, on la voit trop… j’ai vraiment l’im
pression d’être un disque rayé à ce stade, mais c’est pas ma faute si c’est un problème aussi courant. Et ici, c’est pas juste que ça casse rapidement le mystère et l’ambiguïté, c’est aussi que visiblement le film n’avait pas un gros budget et quand il nous montre la créature en plan large, quand on la voit bouger clairement, tu sens que c’est une marionnette, elle a l’air un peu figée, un peu pathétique même, et ça lui retire pas mal de sa superbe et son potentiel menaçant. A la place, je trouv
e que ça aurait été beaucoup plus efficace de la jouer « Anges Pleureurs à la Doctor Who ». C’est-à-dire de ne pas nous montrer la créature bouger, de le laisser se déplacer dans l’ombre et n’en montrer que des bouts, des flashs, quand un personnage braque une lumière dessus, mais toujours rapidement. Et à côté de ça, miser sur l’ambiance sonore pour le reste. Sous-entendre le mouvement en entendant des bruits de pas, ou des bruits de gorge ou je sais pas. Et je sais que Mathieu Turi en est capa
ble, parce que c’est en gros ce qu’il faisait dans le début de Hostile, et que j’avais trouvé ça très réussi. Ici la créature a vraiment un design que j’aime bien, et toute une mythologie derrière qu’on touche du doigt sans pleinement la cerner, ce qui est une bonne chose, mais voilà, le film aurait gagné à être moins démonstratif, à mes yeux. Par ailleurs, je saurais pas dire d’où ça venait, mais perso autant on pourrait me payer que jamais j’entrerais dans une mine, j’aurais trop peur de me re
trouver coincée, et tout ce qui se passe sous terre, dans des tunnels où on pourrait se perdre, c’est pas pour moi. Je suis pas claustrophobe dans la vie de tous les jours, mais les catacombes, les mines, la spéléologie, c’est vraiment pas pour moi. Mais donc, autant tout ça est vrai, autant pourtant devant Gueules Noires, j’ai pas ressenti de stress. Les personnages étaient pourtant dans la merde, mais j’avais pas le sentiment d’étouffer par procuration. Alors qu’en plus, ça aussi, je sais que
Turi est très capable de le faire, parce que j’ai aussi regardé Méandres après ça, et y a des scènes, j’étais en stress élevé pour le coup. Je sais pas à quoi ça tenait, ce manque, dans Gueules Noires. Parce que, par exemple, il avait un noir très noir, et je trouve la mine convaincante, sans doute parce que le film a été partiellement tourné dans une véritable mine. En fait, voilà, le film m’a déçue parce que je trouve qu’il avait énormément de potentiel, et qu’il avait de bonnes idées, et j’ai
apprécié ces bonnes idées, mais peut-être que j’en attendais trop, surtout que j’en avais entendu beaucoup de bien, et je suis restée sur « c’est pas mal ». Et « pas mal » quand on s’attendait à quelque chose de « pas mal », c’est une chose, mais « pas mal » quand on s’attendait à « très très bon », c’est autre chose. Cela dit, un truc qui reste vrai, c’est que j’ai très envie de voir le prochain film de Mathieu Turi, parce qu’il a des concepts qui me plaisent, et même s’il y a toujours des ch
oses dans ses films qui ne me convainquent pas entièrement, il y a aussi toujours des éléments qui me parlent et me rendent curieuse. Donc je suis curieuse. Bon et puisqu’on en parle, causons de Méandres que j’ai regardé début Mars. On retrouve dedans le concept du personnage bloqué. Une jeune femme est prise en auto-stop par un homme dont il s’avère qu’il est un serial-killer, il l’attaque, elle perd connaissance, et se réveille dans une sorte de labyrinthe composé de tubes et rempli de pièges.
En regardant le film, on ne peut évidemment pas s’empêcher de penser un peu à Cube… En tout cas pour le côté mécanique, vu qu’il y a une grosse différence dans le choix de protagonistes. Dans Cube, on suivait un groupe de personnages et le focus était aussi sur leurs interactions, la nature humaine dans le contexte de notre relation aux autres, alors que dans Méandres, on n’a que Lisa, interprétée par Gaia Weiss qui a le poids de tout le film sur les épaules et s’en sort brillamment, et le focu
s n’est donc pas sur ses interactions avec qui que ce soit, mais sur sa relation à elle-même, son passé, et notamment le deuil de sa petite fille qui aurait dû avoir neuf ans le jour de l’agression. Néanmoins c’est vrai que dans la mécanique du labyrinthe, et le réveil initial, il y a une touche de Cube. Le film a aussi un feeling très jeu vidéo. Parce que je joue peu aux jeux vidéo, ça m’a pas frappée immédiatement, mais à un moment donné l’héroïne doit reprendre à zéro une certaine séquence, e
t elle va bien plus vite parce qu’elle l’a déjà fait une fois, et c’est là que je me suis dit « oh, c’est marrant on dirait moi quand j’ai déjà fait plusieurs fois un niveau, du coup je sais où aller et quoi faire ». Et oui, y a cette impression le long du film que l’héroïne passe une série de niveaux, et on se demande où ça va la mener, quel est le but du jeu, qui organise le jeu, et qui est le boss final. J’ai pas envie de trop vous en dire, mais le film est évidemment une métaphore. Notamment
pour le deuil, comme Hostile avant lui mais pas que, et Méandres, comme Hostile également, n’est pas subtil sur la question, la métaphore générale est transparente, le film ne camoufle vraiment pas ses intentions. Maintenant, côté « littéral » du scénario, il y a des éléments surprenants, mettons, qui pourront créer la confusion, voire donner le sentiment qu’il part trop loin dans un certain délire, et c’est vrai que moi il y a une composante que j’ai trouvée de trop. Une explication qui n’en
est pas vraiment une, et à choisir j’aurais préféré que le film se passe de toute potentielle explication rationnelle, parce que de toute façon on est dans le domaine de la métaphore, rien n’est à prendre littéralement à mes yeux, et à partir de là, y a pas besoin d’expliquer. Pardon, c’est dur d’expliquer sans spoiler. Méandres m’a laissée mitigée. J’apprécie l’aspect métaphorique, et je trouve que le film arrive à créer de la tension et de la claustrophobie, avec ces tubes angoissants, et des
étapes où je retenais mon souffle avec l’héroïne. Il y a aussi un très joli travail sur la lumière et la réalisation qui fait que je ne me suis jamais lassée des décors qui, pourtant, se ressemblaient souvent. Et l’actrice étant excellente et la situation tendue, je me suis attachée à elle par simple empathie et compassion naturelle quand on voit un personnage en chier dans une situation aussi injuste. J’ai aussi trouvé les effets pratiques réussis, et il y a un très bon usage du son pour suggér
er plus de gore qu’il n’est montré à l’écran. Ce qui m’ennuie le plus en vérité, c’est que le parcours du personnage est très lié au deuil de sa petite fille, et cette relation mère-fille ne m’a strictement rien fait ressentir du tout. Limite elle aurait pu être entièrement coupée du film que ça n’aurait rien changé émotionnellement pour moi. Alors que je sens bien que le film cherche à jouer la carte de l’émotion, mais tous ces moments tombaient à plat pour moi. Peut-être parce que ça n’avait p
as été assez préparé en amont, ou parce qu’on ne nous fait pas assez de rappels émotionnels le long du film. Si vous comparez ça avec The Descent, par exemple, qui a aussi une héroïne qui fait le deuil de sa petite fille … et son mari… mais donc on a une héroïne qui fait son deuil le long du film en s’aventurant dans un labyrinthe de couloirs étroits (même si les situations sont bien entendu différentes) The Descent commençait en nous montrant l’accident, en nous faisant en ressentir toute la vi
olence, il nous montrait le moment à l’hôpital où l’héroïne réalise qu’elle a perdu sa fille, et il continuait à nous faire sentir cette perte de différentes façons le long du film. Ici, c’est ce qui manque un peu, je trouve, et ça empêche le film d’avoir tout l’impact qu’il aurait pu avoir. Néanmoins, comme Hostile avant lui et Gueules Noires après lui, Méandres est un film que je trouve ambitieux et intéressant et qui m’a globalement embarquée. Pas autant que Hostile mais plus que Gueules Noir
es, et même si j’ai mes regrets, je suis restée investie tout le long, et j’ai toujours hâte de voir ce que Mathieu Turi va faire ensuite. Enfin, dernier film sur ma liste pour aujourd’hui, j’ai enfin regardé Le Règne Animal. On m’en avait dit énormément de bien, je comptais le voir, mais comme d’hab j’ai mis des plombes… mais c’est fait, et je comprends à présent tout le bien qu’on m’en avait dit. Le pitch du film m’a fait un peu penser au comics Black Hole de Charles Burns. Que j’avais essayé
de lire, sur les conseils de ma petite sœur, qui aime beaucoup cette BD… Moi c’est vrai que, autant l’histoire m’intéressait, autant, pure question de goût personnel, j’accrochais pas trop à l’aspect graphique de la BD. Donc j’avais lu juste une centaine de pages, mais c’est vrai que le Règne Animal m’y a parfois fait penser. Le film se déroule dans une France divisée par une maladie qui fait que certains êtres humains mutent et se transforment en animaux. La maladie n’est pas encore comprise, e
lle n’est pas très bien prise en charge, et les « bestioles » comme disent les gens sont largement discriminées, et nous on suit un père et son fils, dont la mère est touchée par la maladie. Je me souviens que j’avais été très intriguée par la bande-annonce, dont il s’avère que c’est en vérité la première scène du film, une scène qui nous pose immédiatement qui sont les personnages centraux, mais aussi nous plonge en plein cœur de la situation. C’est-à-dire qu’on n’est pas au début de la maladie
, on est à un stade où elle est déjà partout, ça fait partie de la réalité quotidienne des gens. Et à la fois, il y a un caractère très menaçant au premier mutant qu’on voit, et le film nous place dans la position de la population lorsqu’elle a découvert le phénomène, sauf que certains en sont restés là, mais nous on va passer plus de temps avec plus de mutants, dont celui de la scène d’intro, du reste, et on va pouvoir en constater la personnalité, la beauté, et l’injustice de la façon dont ils
sont traités. C’est un film très riche. Il garde tout à échelle humaine, à l’échelle de ses deux personnages principaux, le père et le fils, mais parce que les êtres humains sont complexes, le terrain est fertile, et il y a énormément de choses sur lesquelles se pencher. Par exemple, la situation avec la mère et son corps qui change à cause de la maladie, la rendant presque méconnaissable, moi ça m’a rappelé la façon dont on peut voir un proche changer à cause d’un cancer et de la chimiothérapi
e, ce qui peut être très impressionnant, particulièrement pour un enfant. On a aussi la question de l’éducation, de ce qu’un parent fait pour protéger son enfant, mais du moment où l’enfant se rebelle, et il est peut-être temps de lâcher prise et le laisser trouver sa propre place dans le monde. Bien sûr, on nous montre aussi le peu d’égard que l’être humain a pour ceux qui sont différents, et pour la nature. Et il y a un personnage en particulier dont on a voulu « corriger » le corps, et qui n’
a pas réussi à réaliser son plein potentiel parce qu’il a été réfréné depuis sa mutation, et donc de ce côté-là, il y a aussi tout un thème de la façon dont certaines personnes entendraient contrôler le corps des autres et leur imposer une identité qui leur serait, à elles, confortable, au détriment du bien-être des premiers concernés. Y a des tas de choses à explorer, mais je veux pas spoiler. En tout cas, le film regorge d’émotions. En particulier, outre la conclusion, il y a une sortie noctur
ne en voiture qui m’a presque fait fondre en larmes, avec la musique au cœur de la forêt. Puis puisqu’on en parle, gros coup de cœur pour la bande originale et ses envolées qui élèvent réellement certaines scènes, en les rendant dramatiques et tendues ou, au contraire, libératrices et sublimes. Y a des tas de scènes marquantes. Gros faible de ma part aussi, par exemple, pour la scène flottante et sereine où on voit les humains animaux dans la forêt, en harmonie avec la nature, et dans toute leur
beauté. C’est vrai qu’il y a certains designs qui dérangent… essentiellement parce que de base il y a des animaux qui me foutent les boules, donc forcément… et le film, aussi, contient de l’horreur corporelle qui peut faire grimacer, je vous préviens quand même… mais quand on voit les humains animaux de près et dans le calme, il y a de la joliesse à leurs corps et leurs visages. Et donc, je ne peux pas ne pas dire, aussi, que les effets sont super réussis. Apparemment c’est un mélange d’animatr
oniques, de prothèses, maquillages et effets numériques, et c’est une grande réussite. Le seul aspect du film qui m’a moins convaincue, au-delà aussi du personnage de la flic qui tombe beaucoup à l’eau à mes yeux, ce sont certains dialogues que j’ai trouvés peu naturels… Après j’ai toujours hyper du mal à juger… Les performances visuelles des acteurs, j’y ai rien à redire, et j’ai cru aux personnages, mais des fois les répliques ne sonnaient pas naturelles, ni dans l’écriture ni dans la façon do
nt elles étaient dites. Le truc c’est que moi, je sais pas ce que j’ai, mais quand j’entends du français à l’écran, ça sonne toujours un minimum chelou et pas naturel pour moi. Et comme c’est toujours comme ça, je me dis que ça vient de moi, parce que ça peut pas être l’entièreté de la production francophone. Donc ici aussi, peut-être que ça vient de moi. Cela dit, gros coup de cœur pour Tom Mercier dans le rôle de l’homme oiseau. Bref, globalement, j’ai adoré. Ça m’a donné envie de voir Les co
mbattants, le film précédent du réalisateur, qui a aussi été un gros succès critique mais moi, j’avais réussi à passer à côté, j’en avais pas du tout entendu parler. Ou bien j’avais oublié. C’est possible aussi. Donc qui sait, peut-être qu’on en parlera dans la prochaine récap ! Mais peut-être pas, parce que je vous rappelle que je très lente à regarde ce que j’ai envie de voir. On verra bien. Sur ce, les gens, c’est toujours pour cette récap ! J’espère que vous aussi vous avez regardé plein de
bonnes choses, n’hésitez pas à m’en parler, bien sûr, et moi je vous souhaite une bonne matinée, une bonne journée, une bonne soirée, une bonne tout ce que vous voulez, et je vous retrouve dans le futur pas trop lointain, peut-être, j’espère, pour une récap de dramas !

Comments

@MilaBrasseDeLAir

Notes: ► La vidéo récap dramas ne sera pas forcément *la prochaine*: j'ai des vidéos à faire sur des dramas depuis novembre-décembre, donc elles passeront peut-être en premier, on verra selon mon envie~ ► Les vidéos de @coldcrashpictures sur les dinosaures au cinéma : https://www.youtube.com/playlist?list=PLyjP4ds9BqB_jULp6g5DEqO_jEU5g_9rx

@ilumys

Coucou Mila ! J'espère que tu vas bien :) Tu as un récap bien plus fourni que le mien. Je pense que j'ai vu 5 films entre tes deux derniers récap (dont Pauvres Créatures que j'ai vraiment pas aimé – le font m'a gêné.e sur plusieurs points –, et le Royaume de Kensuke qui, une fois dans le film, m'a beaucoup plu – j'ai même versé mes petites grosses larmes en fontaine que je suis), haha. Bien évidemment, je n'ai pas vu la plupart des films dont tu parles à part Retour vers le futur (un "classique" que j'ai découvert sur le tard et que j'ai beaucoup aimé même si on est d'accord, les rôles féminins, on reverra) et Le Règne animal, que j'avais adoré. Comme toi, les dialogues du films m'ont parfois sorti.e du film (notamment les lignes de Romain Duris, qui n'étaient juste pas crédibles, au point de me faire rire parfois, alors que c'était vraiment pas le but). Mais franchement, je l'ai vu au cinéma, et ça a été une super expérience. Je réécoutais justement la BO hier en lisant :)

@Floriensa

Ah tien pour moi le meilleur de la trilogie retour vers le futur, c'est justement le troisième et celui que j'ai le moins aimé, c'est le deuxième. Dans le 3, outre l'histoire d'amour que pour ma part, j'ai trouvé plus drôle qu'autre chose avec le doc, j'ai préféré l'ambiance et l'humour de ce film-là plutôt que le 2, même si, en soit, j'adore les 3 films bien sûr et je ne me lasse pas de les voir et les revoir. Pour le règne animal, que j'ai vu au cinéma avec mes parents et des amis à nous, on est tous les cinq sortis de la salle avec le même sentiment d'inachevé à la fin et d'avis mitigés (en plus du fait d'avoir trouvé certains acteurs surjouer par moment, notamment la scène dans les bouchons au tout début du film avec Paul Kircher et Romain Duris). Pour moi, il y avait trop de questions sans réponses comme du coup la mère et le fils sont définitivement perdus dans la nature ? Le père se retrouve sans famille ? L'ado qui agresse le fils ne sera pas poursuivi ? D'ailleurs, que devient le groupe de jeune et la jeune fille qui aide le garçon à s'échapper ? Bref, je n'ai contre les fins ouvertes où c'est à nous de réfléchir à toutes ces questions, mais là, ça m'a clairement laissé un goût d'inachevé dans le scénario. En revanche, j'ai adoré la musique du film et les effets de maquillage sur les gens qui mutent en animal. Comme toi j'ai aussi beaucoup aimé l'homme oiseau qui était aussi l'acteur dont j'ai préféré la performance dans le film.