Laissez-nous, sortez tous ! Adieu, mon fils, je meurs… A présent, ton règne commence. Ne me demande pas par quel moyen j’ai acquis la couronne… Il n’est pas besoin que tu saches. Tu régneras de droit, étant mon
héritier, mon fils aîné… Mon fils, mon enfant bien-aimé ! La couronne t’échoit en une année mauvaise. L’infâme usurpateur est fort. Il s’est armé d’un nom terrible. Autour de toi, c’est
la sédition des boyards, la trahison des armées… La famine et la pestilence… Ecoute, Féodor : ne croi
s pas aux calomnies des boyards félons, surveille d’un oeil vigilant leurs relations secrètes avec la Lituanie punis la trahison sans pitié, sans miséricorde; pénètre-toi avec rigueur du jugementpopulaire, jugement sans hypocrisie, monte la garde en défenseur de la vraie Foi révère saintement les bienheureux apôtres. Sauvegarde ta pureté, Féodor, la force de ta raison et ton salut. Protège ta soeur, mon fils, tu restes seul défenseur… de notre Xénia, la pure colombe. Seigneur, mon Dieu ! Je t’en
supplie vois les larmes d’un pécheur, d’un père; ce n’est pas pour moi que je prie, pas pour moi, mon Dieu… Des inaccessibles hauteurs célestes verse la bienheureuse lumière
sur mes enfants innocents… si doux, si purs… Puissances célestes… gardiennes du trône éternel… de vos ailes lumineuses protégez mon enfant contre les malheurs, l’adversité… et la tentation…
Comments