BÉTÉ BÉTÉ - Saison 1 - Episode 3 **VOSTFR**

Je n’arrive pas à te reconnaitre. Diouma, tu as changé. Tu es radieuse. Mais cela ne m'étonne pas, car au Sénégal, les gens sont aussi instables que le temps. Je suis convaincu que tu es comme ça. Comment ça j’ai changé ? Tu t’es regardé ? Nous avons tous grandi. Tu oublies que tu étais chétif avant ? Là, tu me parles comme un vieux de 90 ans. Laisse-moi tranquille ! Je me souviens de tout, tu étais chétif. - Arrête de me charrier. - Tu étais vraiment chétif, Alkaly. - Tu as vu comment j'ai f

orci maintenant ? - J’ai changé tout comme toi. - Donc, accepte que nous avons tous changé ! Comment se passe la vie là-bas ? Voici Hercule ! Assieds-toi ! Cela fait longtemps que j'ai appris que tu étais là, mais tu ne m'as même pas rendu visite ? Ne dis pas ça. Je voulais te faire une surprise, mais apparemment c’est tombé à l’eau. Parle-moi de la neige ! A ton retour, après avoir vu tes parents, tu dois me rendre visite, non ? Bien sûr que c'est toi, Grand-père. C'est pourquoi je suis là,

d'ailleurs. - Cela a pris du temps ! - Je voulais te faire surprise. - Depuis combien de temps es-tu là ? - Je suis venu il y’a quelques jours. - Cela fait des jours que tu es là ? Tu aurais dû me dire que tu es venu hier et que tu te reposais. - Diouma Thiam, comment vas-tu ? As-tu pris ton goûter ? - Oui, je l'ai pris ! Elle a bien pris soin de moi. Elle m’a servi ça. Elle voulait me faire attendre. J'allais partir. - Tu oserais partir sans me voir ? Je suis content. J’étais parti m’occuper

de quelques affaires. Je suis content de vous voir ensemble. Je vous retrouve ici tous les deux. Je suis votre grand-père. Vous êtes de la même lignée et de la même caste. Vous êtes des Balamaïssa ! Je suis son grand-père maternel. Ta grand-mère maternelle est ma soeur. N’est-ce pas ? - Oui ! Je suis ton grand-père ! Je ne laisserai pas notre lignée se disloquer. C’est ton épouse de droit. Elle l'est, que tu l'épouses ou non ! Tu es un homme ! Tu es en âge de te marier. Vous êtes tous les deux d

es adultes. Je ne vous laisserez pas vous associer à d’autres familles. - Restez en famille. - Bois ton jus ! - Il va le boire. - Laisse-le terminer. - Tu n'en as pas bu depuis ton arrivée. Est-ce clair ? Je vais m’en charger personnellement. C’est à moi de donner sa main et d'organiser la fête. Qu’est-ce que tu attends ? Je peux organiser votre mariage dès demain ou avant même ton retour en Angleterre. N’est-ce pas ? Tu es devenu muet ? - Ce que j'ai dit était très agréable. - Oui, ça fait

plaisir. Je t'ai présenté ta femme sur un plateau d'argent. Tu n'as fait aucun effort pour la conquérir, elle est juste venue à toi. Tu n'arrêtes pas de parler d'elle, mais est-elle amoureuse de moi ? - Elle ne fait aucune réaction ! - Tu penses qu’elle va rejeter un membre de sa famille ? Tu es un homme au vrai sens du terme, en plus d'être généreux. Tu es beau aussi ! Tu es en âge d'avoir une épouse. Elle aussi, elle est ravissante. Pourquoi devrait-elle refuser ? Elle ne peut qu’être amour

euse de toi. Je sais que elle est gênée de dire certaines choses devant moi. Je vous laisse discuter en privé. Fais-moi signe avant de partir. - Ne rentre pas sans me le dire. - Je n’oserais pas ! Je te le dirai. Je voulais juste te prévenir. Tu sais ce à quoi je fais allusion. - Je veux plus que d'habitude. - J’ai saisi le message. - Tu m’avais manqué. Tu te débrouilles bien ? - Oui ! C’est tout ce que je veux. Battez-vous ! Vous faites partie d’une bonne famille. - C’est bien, grand-père. -

Je vais à l’intérieur. Pourquoi tu es devenue aussi calme ? Tu n’apprécies pas ce qu’il dit ? Ce qu’il dit... Souris un peu pour que je puisse continuer.... - Vas-y Alkaly, je t’écoute. - Tu n’étais pas dans cet état avant qu'il n'en parle. Est-ce parce que ses propos ne te plaisent pas ? Arrête, toi aussi ! Tu crois ce qu'il dit ? Pourquoi ne devrais-je pas le croire ? Tu prends Ndiaga Thiam et Marème au sérieux ? Pourquoi tu ne penses pas à moi ? Tu as pensé à ma contrition ? Je demande toujou

rs le pardon pour cet énorme péché que j'ai commis. Au lieu de penser à ça, tu te soucies des opinions des autres. Tu ne me conseilles pas de prier pour que j'obtienne le pardon de Dieu pour les bêtises que j'ai commises. J'ai pris la virginité d'une fille, je l'ai mise enceinte, mais je ne l'ai pas épousée. De plus, j’ai refusé la paternité. J'ai toujours soutenu que je n'étais pas le père par contrainte. Là, au lieu de penser à moi, tu te soucies de l'opinion des autres. C'est dommage qu

e tu ne me comprennes pas. Sache que je vais m'en charger. Cette relation ne peut pas aboutir. Mettons-y un terme ! - Je vais les aider. Je n’attends que leur feu vert. - Comment ça ? - S’ils confirment qu'ils sont amoureux... - Que feras-tu ensuite ? - Je vais célébrer le mariage. -Tu as perdu la tête, Alkaly ? - Je vais sceller leur union. Chat échaudé craint l'eau froide. J’étais dans la même situation. Je n’accepterai pas que cela se reproduise. Il faut prendre des nouvelles de sa famille.

Qui est ce type? C’est pourquoi elle ne décroche pas. - Je suis très content. N'oublie pas ce que je t’ai dit tout à l’heure. - Rends-lui visite plus souvent. - C'est vrai. Il faut prendre des nouvelles de sa famille. Il faut aimer sa famille et sa caste ! C’est ton épouse de…. C’est ton épouse de droit ! Je ne recevrai pas n’importe qui chez moi ! Vous êtes faits l'un pour l'autre. Mariez-vous ! C’est ta femme de droit ! Est-ce clair ? Tu n’es ni voyou, ni un bandit. Que chacun s'en tienne à

sa caste ! Si on ne le fait pas, on le regrettera ! Ceux qui ne sont pas Balamaïssa et qui pensent que je vais leur donner les mains de mes filles se trompent. Seul un membre de notre caste à le droit de venir ici. Diouma Thiam est ton épouse de droit. Tu es son époux ! - Tu m’as donné beaucoup d’argent. - C’est normal. Aucune ruse ne me convaincra de céder. Cela me laisse de marbre ! Tu es hercule ! Tu sais te faire respecter, n’est-ce pas ? - Tu as un sacré cratère. - Sacré grand-père ! Il y’

a des imbéciles qui... Passe le bonjour à ton père. - Merci grand-père. Je suis très content. - C’est réciproque. - Il faut que je te rende visite avant de rentrer. - Ah oui ? Cela fait plaisir à entendre ! Les Balamaïssa sont plus stylés que les Guërs (nobles) ! - J’aime ça ! Bravo Tall ! - Amen, grand-père. - J’y vais. - Oui, Tall... - Restons en contact. - Ses joues sont à toi. Ses joues te reviennent de droit. Faites-vous des bisous. Voilà ! Ensuite, vous allez vous mariez et passez à une

autre étape. - C’est à vous de voir. Ses joues t'appartiennent. - Merci grand-père, je t’appellerai après. - Passe le bonjour à ton père. - Je n'y manquerai pas. Entre ! Vas-y, Diouma Thiam ! Allez ! Tu essaies de le lorgner ! Tu es sans vergogne ! Je t’ai vu l’appeler. On dirait un garde forestier ! Tu t’es planqué, pensant que je ne te reconnaitrais pas. Oublie-la jeune homme. Tu ne l'auras pas tant que je serai là. Écoute ! Circule ! Démarre la voiture ! Vas-y ! Allume les phares ! Tu ne pe

ux pas me berner ! Allez, circule ! Ne crée pas de problème, vas-y ! Au voleur ! C'est ici que tu prépares le thé ? D’habitude, tu le faisais dans la cour, dans la cuisine ou dans le jardin. Aujourd’hui, tu as choisi de le faire dans ta chambre. Ça va, il fait froid dehors alors que le match est sur le point de commencer. Vous connaissez tous les joueurs. Vous suivez tous les championnats. Je préfère la lutte. Je peux regarder le match de l'équipe du Sénégal. Mais s’agissant de ces championna

ts ou de ces joueurs… Vous êtes même informé des transferts des joueurs vers d'autres équipes. - Beaucoup sont comme toi. - La lutte… J'ai finalement soumis ton dossier, j'en ai parlé à mon ami. C'est fait, il va t’appeler sous peu. Tu vas commencer ton stage. Cela n'a pas été facile, car il y avait beaucoup de candidats. Il a accepté de le faire pour moi, car nous sommes d’anciennes connaissances. Il m'a dit qu'il était de son devoir de m'aider. Avant de commencer, j'aimerais te donner que

lques conseils. Je veux que tu les appliques à la lettre ! Fais bien ton travail. Sois sérieux. Ne fais pas quelque chose que tu regretteras. Parce que ce monsieur en question me fait confiance. Si tu déconnes, il ne sera as content. Je serai dépité. Fais bien ton travail au sein de l’entreprise. Je vais te rappeler les paroles d'un chanteur. - Il s’appelait Ndiogou Intéressé. Paix à son âme. - Amen. Si tout le monde les appliquait à la lettre, le Sénégal irait de l'avant. Il disait: quand on

ne sait pas, il faut se taire. Il faut s'abstenir d'essayer de faire ce que l'on ne peut pas et toujours tenir ses promesses. C'est ce qu'il avait l'habitude de dire. Une fois là-bas, tais-toi si tu ne sais pas. Abstiens-toi d'essayer de faire ce que tu ne peux pas et tiens toujours tes ses promesses. Si tu suis ces conseils, tu seras toujours fier de toi. Tu n'auras honte devant personne. Tu seras un homme libre. - Oui papa, c'est noté. - Très bien. Autre chose, tu vas te marier ! - Papa, tu

m’as demandé de venir ? - Assieds-toi. Dieynaba Tall, donc tu sors avec le petit Makhou ? De qui tu parles ? Le fils de tonton Alkaly ? Nous ne sommes pas en couple. C’est juste un ami. Donc, tu le connais ? Tu me racontes beaucoup de mensonges. J'ignore qui te l'a raconté, mais c’est faux. - Personne ne m’en a parlé. Ferme-la ! Pendant que tu t’occupes du ménage de ta mère, de ta tante, tu as un petit ami ? Tu es une hypocrite en plus. Tu peux faire une bêtise et prendre un air innocent. Tu

faisais des bassesses en secret ! Donc, tu as la tête à ça ? Nous ne vous laisserons pas nous manquer de respect. Vous ne pouvez pas détruire notre amitié, Alkaly et moi. Nous avons pris une décision, tous les deux. Nous allons vous marier. - Oui, je vais te donner sa main ? - Qui moi ? Qu'est-ce qui t'arrive, papa ? Il ne m’arrive rien du tout. C’est parce que je sais que tu es en âge de te marier. Je me suis marié quand j'avais à peu près ton âge. Je ne le regrette pas. On ne regrette jamais

de s'être marié ou d'avoir choisi une carrière dès le plus jeune âge. Je n'ai aucun regret depuis que je me suis marié. Cela ne fera que te responsabiliser davantage. Tu vas épouser Mame Dior. Oui ! Mame Dior et moi ? Je ne suis pas amoureux d’elle. Est-ce parce que maman en parle que tu penses que c'est possible ? Papa, je ne suis pas encore prêt à me marier. Je suis encore jeune. Laisse-moi rire. Tu es encore jeune ? C’est une barbe, n’est-ce pas ? Si tu étais encore un gamin, tu en aurais

? Les enfants sont encore sur le dos de leur mère. Tu as la même carrure que moi. Et tu me dis que tu es encore un enfant ? Tu es un adulte. Ne me sers plus cette excuse. Puisque tu n’aimes pas Mame Dior, je vais te proposer Dieynaba. De quelle Dieynaba tu parles ? Je parle de la fille de Makhoudia. Celle avec qui tu t'assois tous les soirs sur le banc public. Tu ne veux pas me demander mon avis ? En plus, je suis encore jeune. Je suis encore précoce pour le mariage. Tu es radical ! Ah oui

? Tu crois qu'un enfant planifierait de rencontrer son petit ami au milieu de la nuit ? Tu ne l’aimes pas ? Tu as deux jours pour me donner le nom de l'élu de ton coeur. Puisque tu as la tête à avoir un petit ami, je préférerais que tu te maries. Ne me parle plus de Makhou puisque tu ne l’aimes pas. Attends, je t’explique. J'aime Makhou, mais je suis trop jeune pour me marier. De plus, je voulais éviter les problèmes c'est pourquoi je t’en ai pas parlé. Tu aimes Makhou ? Tu n'as plus rie

n à me dire dans ce cas. Appelle ta mère ! Papa, je suis toujours fâchée contre toi. Tu m’as giflée la dernière fois. Je ressens encore la douleur. Je t'en veux encore. Maman... Papa, tu m'intrigues là ! Je suis plus expérimenté que toi. Tu ne peux pas te jouer de moi. Tu ne peux pas me berner ! Cela fait longtemps que je suis au courant de votre histoire d'amour. Je vois que vous êtes toujours ensemble. Je suis convaincu que vous êtes très amoureux. Vous avez atteint le point de non-retour !

Je vais te donner sa main. J’ai déjà discuté avec tonton Makhoudia. Nous sommes tombés d’accord, nous avons trouvé un terrain d’entente. Vous en êtes là alors ? Je suis très amoureux de Dieynaba, mais nous ne sommes pas encore prêts pour le mariage. Maman ne sait pas encore que je sors avec elle. J'avais hâte que tu me dises que tu es amoureux de Dieynaba ! Je sais que vous vous aimez. C’est tout ce que je voulais entendre. Quant à ta mère, sache que c’est le cadet de mes soucis. Je vais m’en

charger. Il faut faire vite pour ne pas attirer la poisse. S'il plait à Dieu, j’irai voir Makhoudia ce dimanche. Je vais sceller votre union. Ainsi, vous n’aurez plus à vous cacher. Tu pourras t’occuper de ton épouse comme tu l'entends ! Ce jour-là je te dirai : sois le bienvenu dans le monde des responsables. Que se passe-t-il, Makhoudia ? Je n'ai rien compris aux explications de Dieynaba. Tu as bien entendu ce qu'elle a dit. Alkaly et moi comptons sceller leur union. Dieynaba Tall et le petit

Makhou vont se marier ! Qui est Alkaly, d'ailleurs ? Le même, celui que tu connais, mon ami. C’est juste pour t’avertir. Je me chargerai de tout ! Nous avons déjà retenu une date. S'il plait à Dieu, dimanche, ils seront mariés. De quelle relation tu parles ? Tu t’entends parler ? - Oui ! - Merde, Makhou ! Pour qui te prends-tu, pour donner ma fille en mariage ? Où est celui qui nous a convoqués ? Il m’appelle et laisse comme ça le salon. Lorsqu'on convoque les gens, on doit être le premier à

arriver sur les lieux. - Où sont les autres ? Pas encore là ? - Tu as convoqué une réunion ? Attends, tu saura de quoi il s’agit. Attends et calme-toi. Pourquoi tu ne m’as pas servi du thé ? Qu’est-ce que c'est ce que ça ? Je suis là, tu dois m'en servir. J’attends mon verre depuis lors. - Je pensais que tu n'étais pas là. - Quoi ? Tu l'aurais su, si c'était le cas. Bref, c’est juste du thé. Qui doit ouvrir la séance ? Qui de nous deux doit le faire ? Ton père t’a trouvé un travail ? Si c’est l

e cas, j'en suis ravie ! Mais mon fils ne fera pas n’importe quel métier ! Il faut me dire exactement en quoi consiste le travail et nous en discuterons. Marème, tu ne peux pas être patiente ? Tu saura de quoi il s'agit. Si tu ne parles pas, je vais le faire - Makhou va se marier ! - Tu parles bien de Papi ? - Makhou va se marier. - Il est encore trop jeune ! Il est encore précoce ! - Tu veux qu'il se marie ? - Oui. Il a besoin d'être dans de bonnes conditions avant de se marier. Il n'a pas en

core d'emploi ni de salaire. C’est ainsi que tu le responsabilises ? Arrête toi aussi, Alkaly ! Il va se marier avec Dieynaba. - Qui est Dieynaba ? - Je parle de la fille de Makhoudia. J’ai déjà discuté avec son père. Ecoute, pourquoi tu aimes les blagues pourries ? - Comment ça ? - Pourquoi tu parles de lui ? Marème, je suis très sérieux. Il va se marier avec Dieynaba Tall ce dimanche. C'est la fille de Makhoudia Tall. - Ce n’est pas ta fille à toi seul. - Tu as perdu la tête ? Ma seule et uniq

ue fille ? Tu veux la donner en mariage à qui ? Je t'ai dit que ma caste ne s'associait jamais avec d'autres ! C’est ma fille que je donne en mariage. Fais un test ADN prouvant que je ne suis pas son père et je laisse tomber. - Tu n'es pas son seul parent. Je l'ai portée dans mon ventre pendant 9 mois. J’ai souffert le plus. Pourquoi donnes-tu sa main à un Guër ? Parce qu'elle ira rejoindre la maison de son père, Alkaly est aussi son père. Les enfants s'aiment. Je m’en fous ! Tu veux que ma

fille rejoigne Marème Sall alors qu’elle nous déteste. Elle nous déteste ! Tu veux que ma fille aille vivre chez elle ? - Elle n'ira pas là-bas. - La maison ne lui appartient pas. C'est Alkaly qui décide. Ne me saoule pas ! Je croyais que tu serais heureuse que ta fille se marie. Je ne peux pas être heureuse, car cette femme ne m’aime pas. - Tu peux informer ta famille, ce sera ce dimanche. - Tu me fais rire. Tu as intérêt à dire à Ndiaga Thiam qu’il ne pourra pas s'y opposer ! Il aura lieu.

Ne me pointe pas du doigt ! - Il n’aura pas lieu. Je vais mettre mon doigt dans ton oeil. Makhoudia ne l’a pas portée dans son ventre. Je suis sa mère ! Avant de lui en parler, tu aurais dû me consulter. Alkaly, tu dépasses les bornes. C’est mon fils, tu n’as rien à décider. Tu oses me dire qu’il va se marier dimanche. Tu peux au moins m’en parler d'abord. Tu devrais m’en parler avant de choisir une date. J'en ai assez des Teugs (forgerons) ! Je ne vais pas les accueillir chez moi ! Sa demi-sœu

r est une mule ! Tu veux qu'il épouse une mule ! Alkaly, tu es en train de m’offenser ! Tu passes ton temps à me faire du mal ! - Je ne vais pas m’asseoir ! - Elle t’humilie quand tu vas chez elle. C’est de moi qu’il s’agit. Ça ne te concerne pas. - Elle te mets à l’écart. Oui, tu es sans caractère. - Je suis digne. - Ma fille s'appelle Tall et non Thiam. - Je suis digne. - Je suis son père. Je déteste Marème autant qu'elle me déteste. - Tu peux le lui dire ! - Ils vont se marier, qu'il pleuve o

u qu'il vente ! - Trouve-toi des médicaments pour te calmer. - Je ne me laisserai pas faire ! Qu'est-ce que tu veux foutre chez moi ? Vous êtes d'une méchanceté inouïe ! - Dieynaba Tall, viens ! - N’écoute pas ta mère. - Laisse-moi tranquille. Qu’est-ce qui t’arrive? - Si tu me bouscules encore... - C'est ce que je voulais éviter ! - Tu vas le regretter, si tu me bouscules encore. - Ne l’écoute pas, je suis ton père. - Tu vas épouser le fils de Marème Tall ? Lâche-moi ! - Tu vas te marier. Je v

ais te donner un coup de poing ! Qu’elle s’en aille ! Sache que ce mariage n’aura pas lieu. Tu devras me tuer pour que ce mariage ait lieu. Pourquoi devrait-elle l'épouser ? Je te défie, Makhou ! Je ferai tout pour que tu ne donnes pas ma fille en mariage. Tu peux me croire ! Marème ne vaut pas mieux que moi ! Je suis une femme, une vraie ! Sache que je sois prête à tout pour ! Je la déteste autant qu’elle me déteste ! Je suis une Thiam ! Je suis digne et respectable ! Discutons. Je t’en prie

.. Je veux que tu oublies cette idée, je t’en prie. - Arrête cette mascarade. - Je suis ton mari. Surveille ton langage. Ne me crie plus dessus. Je suis le père de famille ici. Ce garçon ne s'appelle pas Papis. Il porte le nom de mon meilleur ami. Je ai lui donné le nom de mon père. Je n'ai jamais été heureuse dans mon ménage. Je veux que mes enfants me rendent heureuse, car je ne l'ai jamais été. Tu veux que mon fils aîné épouse une Teug ! Tu n’oserais pas ! - Tu n’oserais pas ! - C’est pour

te priver de bonheur ? - Tu ne feras pas ça ! Tu ne peux pas faire ça ! Tu ne peux pas passer ton temps à me vexer. Je préfère la mort à cette vie que je mène ! Tu peux mourir, si tu veux ! Tu n’as jamais été heureuse ? Il va se marier que tu le veuilles ou non ! Tu vas laisser tomber, ça n'arrivera pas. Pour y arriver, tu devras m'éliminer ! - Tu ne vas pas le faire ! - Tu devrais te calmer. - Pour y arriver, tu devras m'éliminer ! - C'est du baratin ! - Tu seras heureux, mais à condition que

tu te débarrasses de moi ! Tu vas m’enterrer le même jour. Tu devrais te calmer. - Je suis ton mari ! - Tu es un irresponsable ! Je suis ton mari, donc surveille ton langage surtout devant les enfants. Calme-toi. Makhoudia vaut mieux que toi. Il vaut mieux que toi. Il n'assure pas nos dépenses quotidiennes, à ce que je sache ! Raison de plus, il vaut mieux que moi, car il m’a toujours soutenu face aux problèmes. Je m’en fou ! Ces nobles don tu parles ne m’ont jamais aidé ! C’est plutôt Makhou

dia qui me soutient. Il est difficile de te soutenir. Tu n'es pas digne. - Ah oui ? - Tu es un irresponsable ! - Tu as intérêt à te calmer. Tu ne peux pas mettre tes enfants dans de bonnes conditions. Tu me parles toujours de Makhoudia. Il n’est pas mon mari ! Ce n’est pas à lui de prendre les décisions dans cette maison. Je n’accepterai pas que mon fils ainé se marie ! Qui est mort ? Où est Makhoudia ? Où sont les enfants ? Mais parle ! Mon oncle, Makhoudia veut donner la main de Dieynaba

au fils de Alkaly. Il campe sur sa position malgré mon refus. Il insiste ! Il dit qu'il va le faire ! Qu'a fait Makhoudia ? - Alkaly, son ami. - Ma petite fille ? Il a le complexe d'infériorité ! Je veux savoir ce qui explique ce complexe ! Je jure qu’il a été échangé à sa naissance. Sa mère et moi sommes des frères. Le fait qu'il ait un tel complexe me dépasse. Il suit toujours ces Guërs sans cesse ! On dirait qu'ils sont ses maîtres ! Il les suit aveuglément ! Quel complexe ! Lorsque je lui ai

dit que je venais ici, il m'a rétorqué que tu n'y pourrais rien ! Il dit que le mariage aura lieu de gré ou de force. - Il ment ! - Je te jure que c’est ce qu’il m’a dit. Je te jure que ton mari a menti ! C’est un menteur ! S'il te dit que je ne peux pas m'y opposer, c'est qu'il ment ! Calme-toi ! Si tu pleures, tu vas confirmer ses propos ! Je suis le chef de cette famille. Je suis encore en vie ! Ce mariage n’aura jamais lieu ! Nous ne nous marierons jamais aux Guërs ! Je suis même prêt à

y aller ma vie ! J'ai préféré fermer les yeux sur beaucoup d'agissements de ton mari. Je l'ai à oeil ! Je l'ai en ligne de mire ! Je vois bien qu'il te traite comme un malpropre. Makhoudia me maltraite devant son ami dont je ne veux pas citer le nom. Je supporte tout, mais s'il me pousse à bout, il pourrait le regretter. Tu dois agir vite, car il me semble être très déterminé. Il dit que ce sont ses enfants, il en a le droit. Il est déterminé ! Il faut agir vite. Il y'a des étapes à suivre

pour sceller une union ! C'est impossible en mon absence ! Je suis encore en vie ! J'assure l’autorité dans cette maison. Personne ne peut m'écarter ! Cela se passe comme ça ! Calme-toi ! Arrête de pleurer ! J’attends quelqu’un, demain je viendrai le voir. Je viendrai chez vous demain. Si tu rentres, ne lui dis rien. Oublie-le ! Reste dans ta chambre. Est-ce clair ? Arrête de pleurer devant eux ! Un Balamaïssa ne doit pas être faible ! Il doit avoir de la poigne ! Nous ne devons pas pleurer

! - J'arrête de pleurer. - Calme-toi. - Tu as de l’argent pour le transport ? - Oui ! Je pense qu'Alkaly a marabouté Makhoudia. Il nourrit un complexe fou pour lui. Je ne les laisserai jamais épouser un membre d'une autre caste ! Ils sous-estiment mon pouvoir ! Si je te faisais certaines révélations, tu allais t'agenouiller devant Makhoudia. - Je ne le ferai pour aucune raison ! - Calme-toi sinon je risque de tout déballer. Je ne sais pas pourquoi je devrais le faire. - Calme-toi sinon je risq

ue de tout déballer. - Vas-y, parle ! Ne recule surtout pas ! - Ehontée que tu es ! Parle ! Tu es sans vergogne ! Tu laisses Makhoudia décider à ta place ! Tu n'as pas honte ! Allez... Approche ! Ton père t’a forcé la main ? Je t’en prie, dis-le-moi, si c'est le cas. Maman, papa ne m’a pas forcé la main. Tu sais à quel point je déteste Makhoudia ! - Qu’est-ce qui se passe, maman ? Pourquoi vous criez, maman ? - Tu oses me faire ça ? Je te jure que si tu l'épouses, tu ne seras jamais heureux !

Ce mariage sera un pur échec ! - Tu ne seras pas heureux, crois-moi. - Arrête ce que tu dis. Si je t'ai porté dans mon ventre pendant 9 mois. Tu ne seras jamais heureux ! J’ai souffert pendant ces 9 mois. Là, tu veux m’humilier. Ton père ne cesse de me faire souffrir. Tu veux suivre ses pas. - Qu’est-ce qui se passe ? - Tu veux faire comme lui ? - J’ai déjà fait mon choix. - Tu oses l'ouvrir en plus ? - Qu’est-ce qui se passe ? Arrête de pleurer. Qu’est-ce qui se passe ? Ton père va lui trouv

er une femme. Qui va-t-il épouser ? - La fille de Makhoudia, Dieynaba. - De quelle Dieynaba parles-tu ? - Si cela se produit, je vais me suicider. C’est impossible. Dieynaba sort avec Amadou. - Je vais me suicider, si ce mariage a lieu. Tu es venu en renfort ? Je ne compte pas revenir sur ma décision, Coumba. On dirait que je suis sur le point de commettre un délit ! Ne suis-je plus le père de Dieynaba Tall ? Tu me connais, je suis têtu. Je ne compte pas revenir sur ma décision, Alkaly ne ser

a pas plus digne que moi. - Je maintiens ma décision ! - Tais-toi ! Tu m’emmerdes ! Tu as perdu la tête ? - Qu'est-ce qui t'arrive ? - Tu prends position ? - Oui, je l'assume ! Tu n'y peux rien ! Tu as toujours été impoli et têtu ! Tu dois te changer. Je changeais tes couches quand tu étais bébé. Ne sois pas impoli avec moi ! Tu ne m'impressionnes pas ! - Je peux te rembourser pour tous tes efforts ! - Je ne peux pas ! Tu ne peux pas me payer. Tu es imbue de ta personne, tu dois changer ! Tu

as intérêt à être humble, si tu veux vivre heureux. - C’est ma fille. - Je me fiche qu’elle soit ta fille ! Ndiaga Thiam est plus belliqueux que toi, mais je suis prêt à me battre avec lui, car ce mariage aura lieu. Tu veux la tuer en la donnant en mariage ? Tu veux qu'elle crève ! Ces gens sont ignobles ! L’épouse d'Alkaly est cruelle ! - Comment le sais-tu ? Elle t'a manqué de respect ? - Parle ! Elle n’oserait pas, je suis une lionne. Si elle essaie, elle va le regretter. Redescends sur te

rre ! Je veux que tu te ressaisisses ! Je me demande bien ce qui t’arrive. Tu es toujours énervé ! Nous ne nous associons jamais à d'autres castes ! Cela n'arrivera pas tant je serai en vie ! C'est impossible ! Marème calme-toi ! Qu'est-ce qui t'arrive, Marème Tall ? - C'est comme ça que tu vas arranger les choses ? - N’as-tu pas entendu ce qu'a dit Alkaly ? Mon fils va épouser la fille de ce Teug ! Elle sera la mère de mes petits-enfants ? Je ne l’accepterai pas ! J’ai bien entendu Alkaly.

Makhou est amoureux de Dieynaba. - J’en ai parlé à Alkaly, je suis rassurée. - Arrête, Oumou Khayry ! Il t’a appelée pour que tu apaises les tensions ! C'est peine perdue ! Fais ce que tu veux, mais tu n'y arriveras pas ! Papi est un enfant. Il n'est pas en âge d'aimer ou de vouloir se marier ? Ce mariage n'aura pas lieu ! J'essaye de te calmer, mais tu refuses de m’écouter. Makhou est un grand garçon. Ton problème est que tu tiens trop à ces histoires de caste ! Ça risque de gâcher ta vie.

Tu vis avec Alkaly depuis que tu es toute petite ! Tu as fait beaucoup de sacrifices. Ne brise pas ton ménage à cause de ces enfants. Je me fiche de l'issue de mon ménage ! Je n’ai jamais été heureuse ! Je m’en fous ! Qui peut empêcher les enfants de s'aimer ? Oumou Khayry, sors de ma chambre ! - Si tu divorces à cause de ce mariage…. - Sors de ma chambre ! Fiche-moi la paix ! Sors de ma chambre ! Vous voulez me tuer ! Vous m’avez déjà tuée ! Il ne vous reste plus qu’à m’enterrer. Je ne vous

ferai pas ce plaisir ! Même enterrée, je vais tout faire pour empêcher la tenue de ce mariage. Arrêtez ! Depuis combien de temps débitez-vous ces sottises ? Il y'a toujours des dons de sang à l’hôpital. On ne fait pas de distinction entre le sang des Guërs et celui des Niénios ! Vous en parlez à chaque fois qu'on parle de mariage ! Je me fiche de ces considérations ! Seul Dieu pourra empêcher la tenue de ce mariage. C’est maintenant que ma mère me manque le plus. Elle m'aurait soutenu dans ce

tte décision. Tu aurais dû jouer ce rôle. Tu aurais dû agir comme une vraie grande soeur, mais non, car on t'a influencée. Tout père de famille prie pour que sa fille se marie. Tu as mal agi. Fais ce que tu veux ! Tu es mon ami. Tu sais que je suis comme ta mère, je joue pleinement ce rôle. - Je ne te crois pas. - Ecoute-moi. Tu dois parler avec sérénité. La hargne n'est pas la solution. Je ne refuse pas qu’elle se marie. J'ai juste peur de cette potentielle belle-famille. Bonjour les histoir

es et les problèmes, si elle rejoint ce domicile conjugal ! La maitresse des lieux est méchante. Elle la fera souffrir. Cela pourrait conduire à une tragédie. - Que se passe-t-il ? - Qu’est-ce qu’il y’a, Bassine ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Et ces valises ? - Bassine, tu exagères ! Tu ne restes pas au salon ? Que fais-tu dans ma chambre ? Et si tu me trouvais nue ? A poil ? Non ! - Tu vas le regretter ! - Pourquoi ? - Tu vas le regretter amèrement ! Arrête ! Dis-moi ce qui se passe, je suis

ton amie. Bassine, Alkaly dit que... Il t’a répudiée ? Me répudier serait un moindre mal ! Il dit que mon fils ainé, Papi, va se marier. Demande-moi qui il va épouser ? La fille de Makhoudia, Dieynaba. - Dieynaba, la fille de Fatma Thiam ? - Oui ! C’est normal que tu sois dans cet état. Tu es même trop calme pour une telle situation ! A ta place, je sauterais du troisième étage. C’est ce que j'allais faire ! - Reste ici ! - Bassine, laisse-moi me suicider ! Je ne te laisserai pas faire ça ! Cou

mba Tall, ton soutien a beaucoup de poids. - Tu es la lionne de cette famille. - C’est une grâce divine. Malgré le tempérament fougueux de Ndiaga Thiam, il ne peut pas te tenir tête. Tu es notre GIGN et notre BIP. C’est pour cela que je te veux dans mon camp. Je suis conscient de l'ampleur de mon choix. Sa potentielle future belle-mère n'osera pas faire de mal à ma fille. Alkaly est mon ami, la maison lui appartient. Tu dois parler à cette folle. Elle n’écoute que toi. Je sais qu’elle suit to

utes tes recommandations. Elle est sortie, mais à son retour, parle-lui. Mon problème c’est quand elle va se marier, elle va souffrir dans cette maison. - Non ! - Ecoute, j’aurais aimé que son mari lui trouve un appartement. Qu’elle reste chez son mari. Oui ! Un jeune couple a besoin des conseils des adultes. C'est ce qui permettra de souder les familles. Ce mariage va reconcilier les Niénios et Guërs ! Tu es mon amie ! - Tu veux un autre thioup (tissu) ? - J'en veux même trois. Je vais te déc

orer le jour du mariage, sois juste dans mon camp. C’est une honte nationale ! Une Teug chez Marème Sall ? - Qu’est-ce que cela signifie ? - C’est toujours comme ça avec Alkaly. Makhoudia a sûrement marabouté Alkaly. C’est louche ! Il y'a anguille sous roche ! C'est grave, mais calme toi Calme-toi, le coup est déjà parti. Il n’y a pas pire que cela ! - Marème, calme- toi ! - Non, Bassine ! Je ne peux pas me calmer. - Pourquoi ? J’ai décidé de prendre mes affaires et de partir avec mes enfants.

Je vais quitter Alkaly à jamais ! Il aura carte blanche ! Tu parles comme si les enfants étaient des bébés. Tu ne bougeras pas d'ici. Est-ce clair ? Assieds-toi, je vais te parler. Je te parle ! Marème, assieds-toi !